L'intronisation du prince Philippe, consécutive à l’abdication de son père Albert II, suscite peu d’engouement au moment où les amateurs de têtes couronnées ont le regard rivé vers Londres, où Kate Middleton doit donner naissance au "royal baby".
La compétition médiatique est impitoyable au royaume des têtes couronnées. Alors que les yeux du monde entier sont rivés sur Londres, où l’on attend la naissance imminente du "royal baby", l’intronisation du nouveau roi belge prévue pour ce dimanche 21 juillet passera quasiment inapperçue.
Témoin du peu d’engouement, une vendeuse travaillant près de la Grand Place de Bruxelles a avoué à l'AFP n'avoir vendu qu'une centaine de t-shirts frappés du prénom "Albert" et d'un cœur. Une paille comparée au pactole de 284 millions d'euros de dépenses festives que le futur bébé du prince William et de Kate Middleton rapportera à l'économie britannique.
La presse people, qui fait une bonne partie de son beurre sur la vie des familles royales, ne s’y est pas trompée. Le magazine néerlandais "Royalty" ne pouvait pas cacher sa déception en évoquant l’absence programmée du gotha, dimanche, à Bruxelles : "C'est dommage. Pas d'invités étrangers, pas de jolies robes".
"Royal baillement"
Même son de cloche du côté de la presse spécialisée française. Pour gonfler les ventes, il faut "du suspense, du rêve, de l'amour, du conte de fée, du drame", or en Belgique, "il n'y a pas beaucoup d'émotion ni d'exubérance", estime Colombe Pringle, rédactrice en chef du magazine "Point de vue".
Les souverains belges ne sont pas nécessairement mécontents de ce désaveu médiatique. Au contraire, la famille royale n’a jamais cherché le côté "hyper-people" qu'ont Kate et William ou la famille de Monaco, note Martine Dubuisson du quotidien belge "Le Soir".
"Pour eux, c'est plutôt ‘Pour vivre heureux, vivons cachés’", souligne la journaliste. Cela ne semble guère gêner les Belges, qui respectent la vie privée de leurs dirigeants. Quant à la presse people, son intérêt pour la famille royale belge reviendra sans doute le jour où le futur roi Philippe s'offrira une petite escapade romantique avec une starlette.
Avec dépêches