logo

L'État hébreu a annoncé la libération prochaine de prisonniers palestiniens. Une décision qui interveint au lendemain de l'annonce par John Kerry de la reprise des négociations de paix, stoppées depuis 2010.

Israël a donné son accord samedi à la libération de prisonniers palestiniens, une vieille revendication des Palestiniens qui fait figure aujourd'hui de première étape dans la reprise du dialogue israélo-palestinien, à l'arrêt depuis 2010.

"Il y aura un nombre limité de libération de prisonniers" palestiniens, a déclaré à la radio publique le ministre des Relations internationales et du Renseignement, Youval Steinitz, sans préciser le nombre de détenus concernés.

Il a précisé que certains d'entre eux ont passé jusqu'à 30 ans dans les geôles israéliennes.

Youval Steinitz n'a pas indiqué quand les libérations devaient avoir lieu, mais précisé qu'elles se feraient "par étape". "Il s'agira sans aucun doute d'un geste fort", a-t-il ajouté.

"Loin du compte"

"On est encore très loin du compte", a réagi Jean-Paul Chagnollaud, directeur de la revue "Confluence Méditerranéenne", sur l’antenne de FRANCE 24. Tout en accueillant la relance des négociations, le spécialiste du Moyen-Orient a rappelé que les chances d’aboutir à un accord sans pressions américaines et européennes sur la question de la colonisation israélienne étaient "extrêmement faibles".

Fondamentalement, on peut penser que les uns et les autres [les gouvernements israélien et palestinien, ndlr] ont des arrière-pensées, en essayant de ne pas être ceux qui porterait la responsabilité d’un échec de ces négociations", a ajouté Jean-Paul-Chagnollaud.

Le geste de l'État hébreu intervient au lendemain de l'annonce par le secrétaire d'État américain de John Kerry que les négociateurs israéliens et palestiniens se rendront à Washington sous peu après un accord de principe préparant le terrain pour des négociations directes, inexistantes depuis trois ans.

Selon le groupe de défense des droits de l'Homme B'Tselem, 4 713 Palestiniens sont détenus en Israël, dont 169 en détention administrative, une procédure qui permet de les garder emprisonnés sans inculpation pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment.

Les pourparlers directs entre Palestiniens et Israéliens avaient complètement cessé en septembre 2010 quand Israël a refusé de maintenir un gel partiel de la construction de colonies dans les Territoires palestiniens occupés.

Avec dépêches