La numéro un française Marion Bartoli s'est qualifiée vendredi pour les huitièmes de finale de Wimbledon en battant l'Italienne Camilla Giorgi (6-4, 7-5). Son compatriote Adrian Mannarino a également obtenu son billet pour le prochain tour.
Marion Bartoli, tête de série n°15 et finaliste du tournoi en 2007, et Adrian Mannarino sont
les deux premiers Français à s'être hissés vendredi en huitièmes de finale de Wimbledon.
La numéro un française a dominé l'Italienne Camilla Giorgi en deux sets (6-4 7-5) alors que, de son côté, l'étonnant Adrian Mannarino, 111e mondial, a éteint le flamboyant Allemand d'origine jamaïquaine Dustin Brown, 189e mondial, en trois sets secs (6-4 6-2 7-5).
Le gaucher val-d'oisien pourrait retrouver en deuxième semaine son compatriote et ami Benoît Paire (n°25), dont le match face au Polonais Lukasz Kubot a été reporté par la pluie à samedi, tout comme l'affrontement entre Kenny De Schepper et l'Argentin Juan Monaco (n°22).
Sèchement battue à Strasbourg par Camilla Giorgi, Marion Bartoli a pris une revanche en deux temps puisque la partie a été stoppée par la pluie à 6-4 3-4 en sa faveur.
"Ça a été une journée longue et difficile, on ne savait pas si on allait reprendre. J'ai géré ça avec les filles de Fed Cup, Amélie Mauresmo en tête, qui m'a glissé quelques tuyaux précieux durant l'interruption", a dit Bartoli en conférence de presse.
"Giorgi jouait très vite et il fallait être en jambes. Je suis ravie d'atteindre la deuxième semaine pour la quatrième fois de ma carrière. J'ai deux jours de repos devant moi mais ça m'était déjà arrivé en 2007. Donc je sais les erreurs qu'il ne faut pas commettre."
Lundi, elle retrouvera une autre Italienne, Karin Knapp, qui émarge au 104e rang mondial.
"Je ne veux pas me projeter, a-t-elle dit, ce que je sais, c'est que je veux aller loin."
"Pas Michael Jackson"
Alors qu'il s'était rendu à Roehampton pour disputer les qualifications, Adrian Mannarino se retrouve en deuxième semaine du Championships après son succès face à l'Allemand Dustin Brown, lui aussi issu des qualifications.
"Si on m'avait dit cela il y a quinze jours, je ne l'aurais pas cru. J'ai eu de la chance que la Fédération anglaise n'utilise pas toutes ses wild-cards", a-t-il souligné.
"Sur le court, je me sentais tout seul car le public était derrière Dustin. Je me disais que ce serait dur s'il était en chaleur mais j'ai su me montrer constant."
Il y a neuf mois, Adrian Mannarino était tombé au-delà du Top 200, conséquence d'un problème à l'index de la main gauche.
"J'avais une inflammation et aucun spécialiste ne savait ce que c'était. Un médecin m'a conseillé d'arrêter le tennis et un autre m'a proposé de jouer avec un gant. Je lui ai répondu que je n'étais pas Michael Jackson", a-t-il raconté.
Finalement, en modifiant légèrement sa prise de raquette, Adrian Mannarino peut rejouer au tennis normalement et il récolte le fruit de son travail, lui qui passe être pour un peu
dilettante.
"Je ne peux pas dire l'image que je renvoie. Mais après ma défaite à Roland-Garros, lorsque j'avais perdu au premier tour en ayant deux balles de match, j'avais dit à mes coaches que je n'y arriverai jamais. Mais la roue a tourné", a-t-il dit.
Lundi, pour son premier huitième de finale d'un tournoi du Grand Chelem, Adrian Mannarino espère retrouver Benoît Paire, qui jouera son troisième tour samedi.
"Ça ferait un Français en quart de finale et ce serait notre première confrontation", a-t-il souligné.
Deux autres Français ont pu achever leur match vendredi.
Jérémy Chardy d'abord, n°28 et victorieux au deuxième tour de l'Allemand Jan-Lennard Struff, défiera samedi Novak Djokovic (n°1) sur le Central. ( )
Alizé Cornet (n°29) est passée elle à deux points d'atteindre la deuxième semaine de Wimbledon pour la première fois de sa carrière. Mais a finalement coincé 0-6 7-6 6-2 face à l'Italienne Flavia Pennetta, tombée au 166e rang mondial après une opération au poignet. ( )
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