Au moins neuf touristes étrangers, des Chinois, des Ukrainiens et des Russes, ont été abattus dans la nuit de samedi à dimanche dans un hôtel du Cachemire pakistanais. L'attaque a été revendiquée par un groupe membre des Taliban pakistanais.
C’est une action pour venger la mort du numéro deux des Taliban pakistanais, Wali ur-Rehman, tué en mai par un tir de drone américain. Quelques heures après l’attaque visant neuf alpinistes étrangers dans l'Himalaya pakistanais, le Mouvement des Taliban du Pakistan (TTP) a revendiqué l'opération menée par une faction jusqu'ici inconnue, Junood ul-Hifa.
Neuf touristes - cinq Ukrainiens, trois Chinois et un Russe - et leur guide pakistanais ont été tués par balles dans la nuit de samedi à dimanche alors qu’ils se trouvaient non loin du camp de base du Nanga Parbat, un sommet de plus de 8 000 mètres situé dans la partie pakistanaise de l'Himalaya.
"Des individus non identifiés sont entrés la nuit dernière dans un hôtel où résidaient des touristes étrangers et ont ouvert le feu", a déclaré à Reuters Ali Sher, responsable de la police de la province septentrionale du Gilgit-Baltistan.
Une région réputée sûre
Par le passé, le groupe islamiste armé Junood ul-Hifa s'en est pris à des membres de la minorité chiite du Pakistan, dont une embuscade contre un car qui a fait 18 morts en février 2012 dans le nord du Pakistan.
"Ces étrangers sont nos ennemis, nous revendiquons avec fierté la responsabilité de cette attaque et nous en commettrons d'autres", a déclaré à Reuters un porte-parole du groupe armé joint par téléphone.
Des forces de sécurité ont été déployées en nombre sur place pour tenter de retrouver les auteurs de la tuerie.
Le Gilgit-Baltistan, qui borde la Chine et le Cachemire, est considéré comme l'une des régions les plus sûres du Pakistan. Bien qu’elle ait été le théâtre, ces dernières années, d'assauts d'activistes islamistes contre des membres de la minorité chiite du pays, il s’agit de la première attaque visant des touristes étrangers dans cette province.
Avec dépêches