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, à Roland-Garros – Jo-Wilfried Tsonga ne sera pas le premier Français depuis Henri Lecomte en 1988 à se hisser en finale de Roland-Garros. Le Manceau a été balayé par l’Espagnol David Ferrer en 2h04 (6-1, 7-6, 6-2). L'Ibère retrouvera Rafael Nadal en finale.

Jo-Wilfried Tsonga est complètement passé à côté de sa demi-finale. Lui qui estimait mardi avoir les "armes" pour battre David Ferrer n’a pas su sortir l’artillerie face à l’Espagnol. Le n°5 mondial s’est logiquement imposé en un peu plus de 2 heures : 6-1, 7-6, 6-2. Le Valencien n’a toujours pas perdu un set dans ce Roland-Garros 2013 !

Tsonga n’en avait cédé lui aussi aucun avant ce match, mais ce vendredi il n’y a pas eu photo entre les deux joueurs qui courraient après une première finale à Roland-Garros. Ferrer espérait lui disputer tout simplement pour la première fois une finale d’un Grand Chelem après cinq demi-finales perdues ! Et à 31 ans, l’Espagnol devient donc le joueur le plus âgé à se hisser en finale à Paris depuis Andrés Gomez en 1990.

"C'est simplement extraordinaire"

"C’était un rêve pour moi d’atteindre une finale de Grand Chelem et Roland-Garros c’est le tournoi le plus important pour moi. Donc parvenir en finale ici, c’est simplement extraordinaire", a déclaré David Ferrer à l’issue de la rencontre.

Ce n’est pas la première fois que David Ferrer bat Jo-Wilfried Tsonga. Sur trois confrontations, l’Espagnol restait sur deux victoires face au Français et notamment lors de leur unique affrontement sur terre battue. En soit, la victoire de la tête de série n°4 face à la tête de série n°6 n’a donc rien de surprenante. C’est plutôt dans la façon dont s’est déroulée cette rencontre qu’il y aurait à redire.

La déception est à la hauteur de l'espoir soulevé au fil d'un parcours jusque-là sans tâche du protégé de Roger Rasheed, avec notamment une victoire en trois sets sur Roger Federer, où Tsonga a affiché une attitude souveraine et toujours positive.

Apathique, rapidement agacé, le n°1 Français a vécu un cauchemar vendredi comme il en a rarement vécu sur un court de tennis. Catastrophique au premier set, il n'est jamais arrivé à se libérer, commettant finalement 56 fautes directes.

"C’est peut être un peu de ma faute. Je devais sortir le coup parfait pour l’éjecter du court", a déclaré Jo-Wilfried Tsonga en conférence de presse. "Il était encore plus rapide que d’habitude. À chaque fois que je faisais un bon coup, il faisait, lui, un très bon coup défensif. Il a été bon, il a été bien meilleur que moi aujourd’hui."

Le successeur de Noah attendra

Il n’y aura donc pas de Français en finale de ce Roland-Garros 2013 et toujours pas de successeur à Yannick Noah, sacré il y a 30 ans à Paris. L’enjeu était peut-être trop grand pour Tsonga, même si celui-ci s’est défendu que la pression l’ait atteint.

"Je n'étais pas spécialement stressé par l'événement. J'étais bien avant le match, a ainsi indiqué le Français. Après, c'est certain que je suis déçu de ne pas avoir pris autant de plaisir sur le court que ce que j'aurais aimé."

La route s’arrête donc là pour Tsonga, en revanche pour Ferrer le rêve d’un premier titre en Grand Chelem est toujours d’actualité même si face à Rafael Nadal, la tâche s’annonce quasi insurmontable. Le Majorquin reste en effet sur 16 succès face au Valencien !

Ce sera la quatrième finale 100% espagnole de l'histoire à Paris après celles opposant Sergi Bruguera à Alberto Berasategui en 1994, Carlos Moya à Alex Corretja en 1998 et Albert Costa à Juan Carlos Ferrero en 2002.