
La communauté internationale s'est retrouvée ce mercredi à Bruxelles et a pu réunir la somme de 3,2 milliards d'euros pour aider le Mali une fois les combats terminés. Un montant supérieur aux objectifs des organisateurs.
Des bailleurs internationaux venus de près de 80 pays se sont réunis mercredi 15 mai, à Bruxelles, sous l’égide de la France et de l’Union européenne, afin de discuter d’une aide financière à apporter au Mali. La conférence "Ensemble pour le renouveau du Mali" a permis de réunir près de 3,2 milliards d'euros pour relancer démocratiquement et économiquement le pays une fois les combats terminés. Une somme supérieure aux objectifs des organisateurs qui avaient tablé sur environ 2 milliards d'euros pour les années 2013-2014.
itLe président malien, Diouncouda Traoré, a chaleureusement remercié les institutions ayant participé à la conférence. "Nous sommes tous ensemble pour la reconstruction du Mali. Tous ensemble pour la relance du Mali", s'est-il félicité.
François Hollande a souligné de son côté qu'il revenait désormais "aux Maliens de respecter les engagements pour la réconciliation, pour la sécurité, pour l'État de droit et pour la bonne gouvernance". "C'est un contrat que nous passons ensemble, un beau contrat", a-t-il ajouté.
Au total, une dizaine de chefs d’État ont fait le déplacement, aux côtés de grandes organisations internationales, telles que l’ONU, la Banque mondiale ou l’Union africaine.
Dans un document rédigé pour la conférence, le gouvernement de Bamako déclarait ne pouvoir financer qu'un peu plus de la moitié du Plan pour la Relance durable du Mali (Pred) d'un montant de 4,34 milliards d'euros, évaluant à 1,96 milliard l'aide nécessaire.
L'aide de la France s'élève à 280 millions d'euros sur deux ans, a annoncé le président français, qui l'a qualifiée d'"effort important à un moment où nous connaissons des difficultés financières". Les États-Unis ont promis 367 millions de dollars, le Royaume Uni et le Danemark 150 millions d'euros chacun et l'Allemagne 100 millions, selon des sources diplomatiques.
Débloqué pour deux ans, l'argent devrait notamment servir à financer des programmes d'éducation, de santé, des infrastructures et des projets de lutte contre la corruption. Une partie de la population malienne souffre de problèmes d'approvisionnement en nourriture. Les combats ont entraîné le déplacement d'environ 467 000 personnes, soit le tiers des habitants du nord du pays.
Le plan préparatoire à la conférence de Bruxelles fixe 12 priorités pour le pays, dont le maintien de la paix et l'organisation d'élections crédibles. Selon des sources diplomatiques françaises, le vote pourrait avoir lieu le 28 juillet, avec un second tour en août.
Avec dépêches