
Deux bronzes impériaux provenant du pillage du Palais d'été de Pékin, en 1860, avaient créé une vive polémique lors de leur mise aux enchères à Paris, en 2009. La famille Pinault, propriétaire des deux œuvres, a décidé de les restituer à la Chine.
En 1860, le Palais d’Eté de Pékin était pillé par une expédition militaire franco-britannique. Un siècle et demi plus tard, des pièces vont être restituées à la Chine : deux têtes d’animaux en bronze de l’époque de l’empereur Qianlong (1736-1795). En 2009, lors de la mise aux enchères de ces pièces à l'occasion de la dispersion de la collection d’art Yves Saint Laurent-Pierre Bergé à Paris, l'affaire était devenue un sujet de contentieux entre Paris et Pékin.
La Chine avait engagé une action en justice contre la maison d'enchères Christie's pour l'empêcher de proposer les pièces à la vente. En vain. La tête de rat et la tête de lapin avaient été adjugées pour 14 millions d'euros chacune à un acheteur anonyme.
Signe d'amitié envers Pékin
Le mois suivant, coup d'éclat : l’acheteur s'était identifié publiquement comme Cai Mingchao, expert auprès du Fonds des trésors nationaux, fondation de droit privé chargée de racheter à l'étranger les œuvres d'art chinoises. Il avait annoncé que le prix de la vente ne serait pas réglé.
La famille Pinault avait depuis racheté ces deux pièces pour un montant qui n'a pas été révélé. Elle a annoncé vendredi vouloir restituer les deux têtes d’animaux à Pékin en signe d’amitié. Le PDG du groupe PPR, François-Henri Pinault, a annoncé ce geste au président chinois Xi Jinping lors du dîner d'État donné jeudi à Pékin à l'occasion de la visite de François Hollande. Le PDG de PPR fait partie de la délégation d'une soixantaine de patrons qui accompagne François Hollande pour sa première visite en Chine.
FRANCE 24 avec dépêches