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François Hollande se rend jeudi pour la première fois en Chine. Accompagné d'une cinquantaine de chefs d'entreprise, le président va tenter de nouer des liens étroits avec ses interlocuteurs chinois et de relancer l’économie française dans le pays.

Le président François Hollande a, pour la première fois, posé le pied en Chine, jeudi pour une visite éclair de 37 heures. Ce déplacement est marqué par une double priorité. Premier chef d'Etat occidental à être accueilli par le nouveau gouvernement chinois, François Hollande souhaite profiter de ce voyage pour relancer les exportations françaises afin de réduire un déficit commercial abyssal et nouer une relation personnelle avec Pékin.

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Emission Focus – les entreprises françaises en Chine

Avant même de retrouver le nouveau numéro un chinois, Xi Jinping, François Hollande, accompagné de huit ministres et d’une soixantaine de patrons d’entreprises, doit visiter une usine construite il y a quatre ans à Pékin par une entreprise française, Bernard Controls.

Dans l'après-midi, au cours d’un entretien avec son homologue chinois, il devrait plaider pour une réduction du déficit commercial qui plombe le commerce extérieur français avec la Chine – qui s’est élevé l'an dernier à près de 26 milliards d'euros - et clore, avec lui, un forum économique franco-chinois.

La perspective de nouveaux contrats

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Explications de l'envoyé spécial de FRANCE 24, Gauthier Rybinski
Les premiers pas du président Hollande en Chine

L’entente sino-française repose sur un besoin économique mutuel, comme l’explique Gauthier Rybinski, envoyé spécial de FRANCE 24 à Pékin. "La Chine, à force d’exporter et de se développer, a vu émerger une classe moyenne qui a des besoins, des moyens et donc des désirs d’importation de produits venant d’Europe, et notamment de France. Il y a donc là une convergence d’intérêts entre la France et la Chine", analyse-t-il.

La France espère ainsi signer plusieurs accords institutionnels ou contrats, au cours de la visite du président français, notamment dans des secteurs qui reflètent l'évolution du mode de vie chinois : le développement urbain durable, l'agroalimentaire, la santé ou l'économie numérique.

Le constructeur automobile français Renault pourrait également obtenir le feu vert définitif de Pékin pour construire, en alliance avec son partenaire chinois Dongfeng, une usine qui produirait 150 000 véhicules par an.

Plus important, de nouvelles commandes d'Airbus A320 et de long-courriers sont également attendues. Dans le nucléaire civil, deux lettres d'intention seront vraisemblablement signées, portant sur la construction d'un centre de retraitement des déchets similaire à celui de La Hague (ouest de la France) ainsi qu'une nouvelle tranche de deux réacteurs EPR à Taishan.

Avec dépêches