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L'UE lève partiellement l'embargo pétrolier sur la Syrie

L'Union européenne a décidé d'assouplir ses sanctions envers la Syrie en autorisant, sous certaines conditions, l'achat de pétrole syrien afin d'apporter une aide financière à la rébellion contre Assad et de soulager la population civile.

L'Union européenne a annoncé, lundi 22 avril, une levée partielle de l'embargo pétrolier en Syrie afin d'aider financièrement la rébellion engagée contre Bachar al-Assad.

Les ministres des Affaires étrangères européens, réunis au Luxembourg, ont autorisé, sous conditions, l’importation de pétrole brut produit en Syrie, l’exportation d’équipements dans le secteur pétrolier et gazier ainsi que les investissements dans ces domaines.

George Sabra nommé président par intérim de l'opposition syrienne

George Sabra a été désigné président par intérim de l'opposition syrienne, a annoncé lundi le Conseil national syrien (CNS), au lendemain de la démission d'Ahmed Moaz al-Khatib. La prochaine élection du chef de la Coalition se tiendra le 10 ou 11 mai prochain.

George Sabra, un chrétien de 66 ans, a été jusqu'à présent le chef du CNS. Vétéran de l'opposition, c'est un ancien instituteur communiste qui a passé de longues années en prison et dans la clandestinité. Il a quitté la Syrie au début de 2012 dans le but de contribuer à structurer l'opposition. "Abou Chadi", comme le surnomment ses partisans, est populaire pour son intransigeance, refusant tout compromis avec le régime.

Les achats de pétrole seront autorisés à condition qu’ils soient validés par une organisation légitime de l’opposition.

"Nous répondons aux critiques de l'opposition"

Les ministres ont jugé "nécessaire" d'"introduire des dérogations" aux sanctions dans le but d'"aider la population civile syrienne, en particulier en réponse aux problèmes humanitaires (...) et pour restaurer une activité économique normale", ont-ils indiqué dans les conclusions de leur réunion.

"Nous répondons aux critiques de l'opposition et de la population, qui affirment être plus affectées par les sanctions internationales que le régime" de Bachar al-Assad, a expliqué un haut responsable de l'UE.

"Tout ce qui peut contribuer à augmenter les ressources disponibles pour les personnes affectées par cette crise est évidemment bienvenu", a déclaré de son côté la commissaire européenne à la Coopération internationale et l'Aide humanitaire, Kristalina Georgieva.

La production divisée par trois depuis mars 2011

Les Vingt-Sept avaient interdit, en 2011, l’achat de pétrole syrien par les entreprises européennes en réponse à la répression du soulèvement contre le président syrien.

Depuis le début de la révolte en mars 2011, la production pétrolière syrienne a été pratiquement divisée par trois, tombant à 130 000 barils par jour en mars dernier, soit à peine plus de 0,1 % du total mondial, selon les dernières estimations de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Le gros des champs pétroliers de la Syrie est concentré autour de Deir Ezzor, dans l'est du pays, près de la frontière irakienne. Certains d'entre eux se trouvent désormais aux mains des rebelles.

Avec dépêches