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La SADC juge le changement de régime "inacceptable"

La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) estime que le changment de régime à Madagascar est "inacceptable", et pourrait décider de nouvelles sanctions à l'encontre du gouvernement d'Andry Rajoelina (photo).

AFP - Le changement de régime à Madagascar est "inacceptable", a déclaré lundi la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) à l'ouverture d'un sommet à Mbabane, la capitale du Swaziland.

"Cette prise de pouvoir inconstitutionnelle par un régime de facto à Madagascar viole les principes de base, les protocoles et les traités (du bloc régional) et est inacceptable", selon un communiqué lu par le roi swazi Mswati III.

"Nous sommes réunis pour discuter des meilleurs moyens de répondre à la situation actuelle à Madagascar", a poursuivi le monarque qui préside actuellement l'organe de sécurité de la SADC.

Le 19 mars, cet organe avait refusé de reconnaître les nouvelles autorités de transition malgaches et menacé de les sanctionner. L'opposant Andry Rajoelina est arrivé au pouvoir à la mi-mars après la démission forcée de l'ex-chef d'Etat, Marc Ravalomanana, lâché par l'armée.

La crise politique à Madagascar, qui est l'un des 15 Etats membres de la SADC, a fait plus d'une centaine de morts depuis fin janvier, et paralyse le pays notamment au niveau économique.

Lundi, personne ne représentait cette île de l'océan Indien à l'ouverture du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la région.

Les présidents sud-africain Kgalema Motlanthe (actuellement à la tête de la SADC), zimbabwéen Robert Mugabe, mozambicain Armando Guebuza et de République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila étaient en revanche présents.

Le Zimbabwe, où un gouvernement d'union nationale a été formé à la mi-février, figure également au menu de leurs travaux. Les leaders doivent discuter d'un plan de reconstruction pour ce pays à l'économie moribonde.

Fin février, les ministres des Finances de la SADC réunis au Cap avaient promis d'aider Harare à rassembler deux milliards de dollars (1,5 milliard d'euros), sans toutefois promettre d'aide directe.