Plus de 20 000 volailles ont été abattues et plusieurs marchés de volatiles fermés en Chine, dont l’est du pays est touché par le virus H7N9. Le risque de pandémie est écarté par l’OMS, tant qu’il n’y a pas contamination d’homme à homme.
Les étals vendant des volailles vivantes étaient fermés samedi sur les marchés de la capitale économique chinoise pour éviter la propagation du virus H7N9, qui a provoqué récemment la mort de six personnes en Chine, dont quatre à Shanghai.
A Hangzhou, capitale de la province du Zhejiang où ont eu lieu les deux autres décès, les autorités ont commencé à abattre des volailles sur un marché après avoir retrouvé le virus sur des cailles, a rapporté l'agence Chine nouvelle, précisant qu'une des victimes du H7N9 en avait acheté.
Au total, 16 cas de contamination par cette souche aviaire qui ne s'était pas jusque là transmise à l'homme ont été recensés dans l'est de la Chine.
La fermeture des marchés aux volailles avait été ordonnée par la municipalité de Shanghai vendredi alors que le virus H7N9 a été retrouvé dans des pigeons, conduisant à l'abattage de plus de 20.000 oiseaux sur un marché de banlieue.
Sur un marché du centre-ville visité samedi, un agent en uniforme aspergeait du désinfectant à partir d'une bonbonne accrochée dans son dos tandis que les cages de deux stands de marchands de volailles étaient vides.
Son "commerce est arrêté à cause de la grippe aviaire. Le vendeur est rentré chez lui parce qu'il n'a plus rien à faire", a déclaré un marchand de fruits de mer à propos de son voisin.
Mais les oeufs, y compris ceux de pigeons, restaient proposés à la clientèle ainsi que des volailles fraîches ou surgelées, que les autorités encouragent la population à bien faire cuire avant de les consommer pour éviter tout risque de contamination.
"Les gens sont inquiets", a expliqué Yan Zhicheng, un directeur d'usine à la retraite qui comme la plupart des personnes âgées en Chine se rend au marché quotidiennement.
"Les Shanghaiens mangent beaucoup de canard et de poulet. Maintenant nous ne pouvons plus les toucher", a-t-il déploré.
Les prix des légumes et des fruits de mer ont pour leur part fortement augmenté à Shanghai depuis l'annonce de la fermeture des marchés aux volailles, a rapporté la télévision locale.
Des compensations financières vont être accordées aux personnes travaillant avec des volailles, mais les montants n'ont pas encore arrêtés, avait déclaré un porte-parole de la municipalité vendredi.
Aucune transmission d'homme à homme du virus H7N9 n'a pour l'instant été constatée, ont aussi assuré les autorités de Shanghai.
AFP