La coalition du Premier ministre sortant Raila Odinga, battu dès le premier tour de la présidentielle par Uhuru Kenyatta, a déposé un recours contre le résultat du scrutin devant la Cour suprême. Odinga se dit notamment victime de fraudes.
Raila Odinga, battu de justesse dès le premier tour de l’élection présidentielle au Kenya, a déposé samedi un recours contre les résultats contestés du scrutin devant la Cour suprême.
Le Premier ministre, qui se dit victime de fraudes, a refusé de reconnaître la courte victoire d’Uhuru Kenyatta, dont l’élection dès le premier tour le 4 mars a été annoncée par la commission électorale avec 50,07% des voix. La Coalition pour la réforme et la démocratie (CORD), qui soutient Odinga, dénonce des collusions entre le parti de Kenyatta et la commission électorale.
itLe recours déposé samedi porte sur des allégations de manipulation de suffrages, des problèmes dans l’inscription d’électeurs et la défaillance du mécanisme de dépouillement du vote électronique. « Ces défaillances éclipsent tout ce que les Kényans ont connu dans toute élection précédente », a dit Raila Odinga à des partisans réunis devant ses bureaux, dans le centre de Nairobi.
Un scrutin crédible selon les observateurs internationaux
Il a dans le même temps lancé un appel au calme. « Nous ne pouvons entamer ce qui est censé être une nouvelle ère sous une nouvelle Constitution en ayant recourt aux vieilles méthodes », a-t-il dit.
Des observateurs internationaux ont estimé que le vote s’était déroulé de manière crédible, mais le dépouillement, ralenti par des problèmes techniques, s’est prolongé pendant cinq jours.
Le scrutin présidentiel du 4 mars était le premier depuis l’élection de 2007 qui avait provoqué de violents affrontements tribaux, faisant plus de 1.200 morts.
En début de matinée, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des partisans de Raila Odinga qui manifestaient devant le siège de la Cour suprême. Une personne au moins a été blessée lors de l’intervention des forces de police pour disperser la foule, a rapporté un journaliste de l’agence Reuters.
Reuters