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Un djihadiste français présumé interpellé au Mali, un autre expulsé vers la France

Un Français figure parmi les cinq djihadistes qui ont été faits prisonniers ces derniers jours dans la vallée de l'Amettetai au Mali, tandis qu'un autre, qui avait été arrêté en novembre, a été expulsé vers la France.

Ils sont désormais au nombre de deux. Un djihadiste français a été récemment fait prisonnier dans le nord du Mali tandis qu'un autre homme ayant la double nationalité, interpellé en novembre dans le centre du pays a été expulsé le 5 mars vers la France et placé en garde à vue jeudi.

L'interpellation la plus récente fait suite à la prise d'une "demi-dizaine" de djihadistes  à l'issue des combats violents qui ont opposé ces derniers jours les forces françaises et tchadiennes aux islamistes dans le massif de l'Adra des Ifoghas, au nord du Mali, a-t-on appris jeudi soir de source proche du dossier, confirmant une information donnée par le quotidien français Libération.

L'autre djihadiste présumé, de nationalité franco-malienne, avait été interpellé le 3 novembre dernier à Sévaré, dans le centre du pays, par les autorités de Bamako. Ibrahim Aziz Ouattara, 25 ans, est soupçonné d'avoir cherché à rejoindre des groupes djihadistes opérant dans la région. Au moment de son arrestation, il voyageait avec les papiers d'identité d'un certain Khalifa Dramé. Ce dernier a également été placé en garde à vue mardi, dans les locaux de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), à Levallois (Hauts-de-Seine), selon la même source.

Le ministre français de la Défense, qui effectue depuis jeudi une visite surprise au Mali, a confirmé mardi l'expulsion du djihadiste arrêté en novembre vers la France. "Nous avons fait un prisonnier français qui va être extradé vers la France dans les moments qui viennent", a déclaré le ministre de la Défense sur Europe 1. "Cela montre qu'il y avait là la constitution d'une espèce de filière terroriste de guerre qui pouvait accueillir certains jeunes en quête d'un destin radical comme certains ont pu aller auparavant en Afghanistan ou en Syrie", a ajouté Jean-Yves Le Drian.

Déjà mis en examen en 2010

L’homme était déjà connu des services de police français. En novembre 2010, il avait été mis en examen dans le cadre de soupçons de projet d'attentat contre le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur. Au cours de cette enquête, neuf personnes ont été mises en examen.

Le cas d’Ibrahim Aziz Ouattara avait particulièrement intéressé les enquêteurs, en raison de séjours effectués à l'étranger, notamment au Yémen et au Pakistan, où l’apprenti terroriste avait cherché à rallier des zones de combat. Interpellé en Égypte à l'automne 2010, il avait été renvoyé en France puis placé en détention provisoire, avant d’être libéré en juillet 2012 et placé sous contrôle judiciaire.

Interdit de sortie du territoire, l’homme est cependant parvenu à se procurer une fausse identité et à rejoindre le Mali en passant par le Portugal.


Avec dépêches

Tags: Mali, France, Jihad,