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Les Japonais Itochu et Mitsubishi, associés de GDF Suez, sont en lice pour la construction d'une deuxième centrale nucléaire en Turquie, située sur la mer Noire. Le coût de cet investissement est estimé entre 20 et 25 milliards de dollars.

Les groupes japonais Itochu et Mitsubishi associés au français GDF Suez ont soumis une offre pour la construction de la deuxième centrale nucléaire de Turquie, ont annoncé mardi les autorités.

L'investissement pour cette installation à Sinop, sur la mer Noire, est estimé à 20-25 milliards de dollars (15-19 milliards d'euros).

La Turquie prévoit la construction de plusieurs réacteurs afin de réduire sa dépendance vis-à-vis des importations de pétrole et de gaz.

Un premier contrat a été attribué au russe Rosatom, qui compte lancer le chantier à la mi-2015 pour une centrale qui entrerait en service en 2019. Cette première centrale,
représentant un investissement de 20 milliards de dollars, sera construite sur le site de Mersin Akkuyu, sur la Méditerranée, avec une capacité installée de 4.800 mégawatts.

Des discussions ont eu lieu entre représentants japonais et turcs la semaine dernière à Ankara en vue d'un accord intergouvernemental concernant la centrale de Sinop, ont indiqué à Reuters des responsables de GDF Suez et du ministère turc de l'Energie.

La Turquie a également engagé des discussions avec des entreprises du Canada, de Corée du Sud et de Chine mais le consortium franco-japonais semble le mieux placé.

"Les discussions ont commencé sur l'offre soumise par le consortium. Les offres sont en cours d'évaluation", a dit un représentant du ministère de l'Energie.

Selon GDF Suez, la centrale de Sinop aura une capacité installée de 5.000 mégawatts.

"Si les discussions avec le ministère de l'Energie concernant la centrale de Sinop ne débouchent pas, le même consortium se portera candidat pour la construction d'une
troisième centrale", a dit le représentant du groupe français.

La France, leader du nucléaire en Europe, ne cache pas son intérêt pour le programme turc, et le sujet a été évoqué en janvier lors d'une visite à Ankara de la ministre au Commerce extérieur Nicole Bricq.

Le gouvernement turc avait auparavant tourné le dos aux groupes français pour protester contre l'adoption en France d'une loi pénalisant la négation du génocide arménien, loi finalement abandonnée en février 2012 après avoir été invalidée par le Conseil constitutionnel.
 

Reuters