Bruxelles a prolongé lundi de trois mois les sanctions infligées par l'UE à la Syrie. Les Vingt-Sept ont toutefois apporté quelques modifications à l'embargo sur les armes, "afin de fournir un soutien non létal pour la protection des civils".
Les États membres de l’Union européenne ont reconduit, lundi 18 février, pour trois mois les sanctions infligées à la Syrie. Ils ont toutefois accepté d’amender l’embargo sur les armes pour permettre l’envoi de matériel non-offensif et une assistance technique pour protéger les civils.
Le paquet de sanctions a été modifié afin de "fournir un soutien non létal plus important et une assistance technique pour la protection des civils", selon les conclusions d'un conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE.
Cette décision est le fruit d’un compromis entre la Grande-Bretagne, qui militait depuis des semaines pour un assouplissement de l’embargo en faveur des rebelles, et d’autres États membres, comme l'Allemagne ou la Suède, hostiles à des livraisons d’armes.
Attiser le conflit
L’assistance technique et la protection des civils seront plus aisées, s’est félicité Laurent Fabius, chef de la diplomatie française, sans préciser la nature exacte de cette aide.
De nombreux États membres craignent qu’un assouplissement de l’embargo attise le conflit et que certaines livraisons d'armes ne parviennent pas à leurs véritables destinataires.
"Il n’y a pas de pénurie d’armes en Syrie", avait souligné le Luxembourgeois Jean Asselborn avant le conseil des ministres des Affaires étrangères.
Plusieurs scénarios, dont la levée complète de l’embargo au profit de l’opposition, ont été envisagés lors de cette réunion, dit-on à Bruxelles.
Avec dépêches