Au moins cinq personnes ont été tuées et 40 autres blessées dans des attaques au mortier contre un camp de réfugiés de l'opposition iranienne, près de Bagdad. L'attaque n'a pas été revendiquée.
Cinq personnes ont été tuées et au moins 40 autres blessées samedi matin dans des attaques au mortier contre un camp de réfugiés de l'opposition iranienne près de Bagdad, selon des responsables de la sécurité irakienne.
La mission des Nations unies en Irak a aussitôt réclamé une enquête pour établir les circonstances de cette attaque qui n'a pas été revendiquée dans l'immédiat, la première depuis le transfert l'an dernier de quelque 3.000 opposants iraniens dans ce nouveau camp.
L'attaque au mortier et à la roquette a tué cinq membres de l'Organisation des Moudjahidine du peuple iranien (OMPI) et fait au moins 40 blessés parmi les membres de ce groupe de l'opposition iranienne, ont annoncé deux responsables de la sécurité irakienne sous le couvert de l'anonymat.
Dans un communiqué à Paris, où son siège est installé, l'opposition iranienne en exil a fait état de six morts et de 50 blessés.
L'émissaire spécial de l'ONU en Irak, Martin Kobler, a réclamé aux autorités irakiennes qu'elles "ouvrent immédiatement une enquête" sur cette attaque, tandis que des responsables des Nations Unies "suivent cette affaire sur le terrain", a annoncé Eliana Nabaa, une porte-parole de l'ONU.
D'après un responsable irakien de la sécurité, au moins 40 roquettes ont été tirées sur le camp.
Les Moudjahidine du peuple sont la principale composante du CNRI. Fondés en 1965 avec pour objectif de renverser le régime du chah, puis le régime islamiste, les Moudjahidine ont été chassés d'Iran dans les années 1980.
La plupart se sont installés à Achraf, en Irak, pendant la guerre Iran-Irak (1980-88), avec le soutien du régime de Saddam Hussein, pour mener des actions armées contre l'Iran.
Les opposants iraniens réfugiés en Irak ont été transférés l'année dernière du camp d'Achraf au camp Hourriya (ou camp Liberty en anglais), près de la capitale irakienne. Conformément à un accord de décembre 2011 entre l'Irak et l'ONU, il s'agit normalement d'un lieu de transit avant leur départ d'Irak.
AFP