Entre 1960 et 1996, la France a procèdé à 210 essais nucléaires dans le désert algérien, puis en Polynésie. De Reggane à Fangataufa en passant par Mururoa, retour sur 36 années de mise au point de l'arme atomique.
13 février 1960 : La première bombe atomique française, surnommée "Gerboise bleue", explose dans l’atmosphère au dessus de Reggane, dans le Sahara algérien. Sa puissance est quatre fois supérieure à la bombe d'Hiroshima.
18 mars 1962 : Accords d’Évian, qui mettent fin à huit années de conflit entre la France et l’Algérie. Une clause précise que Paris peut continuer à utiliser les sites de tirs dans le désert algérien pendant cinq ans.
1er mai 1962 : Incident lors de l’essai souterrain de Béryl, à proximité de Reggane. Une rupture de confinement entraîne un rejet de radioactivité dans l’environnement.
16 février 1966 : Dernier essai en Algérie. Les deux sites de tirs sont rendus aux autorités algériennes en 1967.
2 juillet 1966 : Premier essai nucléaire français en Polynésie.
24 août 1968 : La première bombe H (bombe à hydrogène) française explose au-dessus de l'atoll de Fangataufa, en Polynésie. Sa puissance équivaudrait à environ 170 fois celle d'Hiroshima.
6 août 1985 : Signature du traité de Rarotonga, qui déclare le Pacifique-Sud zone dénucléarisée. La France ne le ratifie pas.
8 avril 1992 : Moratoire d’un an décidé par François Mitterrand, qui suspend les campagnes d'essais nucléaires. Il sera ensuite reconduit.
13 juin 1995 : Jacques Chirac annonce que la France va effectuer une ultime campagne d’essais.
27 janvier 1996 : Dernier essai nucléaire français à Fangataufa. Six tirs sont effectués lors de cette dernière campagne.
25 mars 1996 : La France signe le traité de Rarotonga.
24 mars 2009 : La France présente un plan d'indemnisation des victimes d'essais nucléaires.
Source : Ministère de la Défense