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Après la mort du photojournaliste Antoni Lallican, le Pnat ouvre une enquête pour "crime de guerre"
Le photojournaliste français Antoni Lallican a été tué par une frappe de drone vendredi dans la région ukrainienne du Donbass. Le parquet national antiterroriste français a lancé, dimanche, une enquête pour "crime de guerre" et confié les investigations à l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine.
Le photojournaliste français Antoni Lallican dans la région de Donetsk, en Ukraine, lors de l'attaque russe contre l'Ukraine, le 26 février 2023. © Stringer, Reuters (archives)

Une enquête pour "crime de guerre" a été ouverte en France après la mort du photojournaliste français Antoni Lallican, tué dans une attaque de drones en Ukraine, a indiqué dimanche 5 octobre le parquet national antiterroriste français (Pnat).

Les investigations sont confiées à l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine (OCLCH), précise le Pnat, sollicité par l'AFP.

Antoni Lallican, 37 ans, a été tué vendredi matin dans une attaque de drones dans le Donbass, dans l'est de l'Ukraine, au cours de laquelle un journaliste ukrainien, Georguiï Ivantchenko, a quant à lui été blessé.

L'enquête du Pnat a été ouverte en "flagrance". Le chef de "crime de guerre", qui est une des compétences du Pnat, consiste en une "atteinte volontaire à la vie et l'intégrité physique ou psychique d'une personne protégée par le droit international humanitaire".

"Crime de guerre" englobe aussi une "attaque délibérée contre la population civile en tant que telle ou contre des personnes civiles qui ne prennent pas part directement aux hostilités", rappelle aussi le Pnat.

Tué dans une attaque de drone 

Antoni Lallican a été "victime d'une attaque de drones russes", a dénoncé le président de la République Emmanuel Macron sur X.

Ce photojournaliste a été "tué par un drone russe près de Droujkivka (dans la région de Donetsk, ndlr), malgré l'inscription "PRESSE" sur son gilet", a de son côté assuré le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga. "La Russie continue de délibérément cibler les journalistes (...). Nous ferons tout pour que les responsables répondent de leurs actes."

Selon les autorités ukrainiennes, le photojournaliste français faisait partie d'un groupe de journalistes qui accompagnaient une unité de la 4e brigade blindée ukrainienne près de la localité de Droujkivka, à une vingtaine de kilomètres du front oriental.

Antoni Lallican "a été tué à la suite d'une frappe ciblée d'un drone FPV (First Person View, ndlr) ennemi", a écrit cette brigade sur Facebook.

Les deux journalistes circulaient "dans une voiture identifiée presse quand ils ont été atteints", d'après l'ONG Reporters sans frontières (RSF), qui a demandé "une enquête rapide".

Avec AFP