Au Canada, les Amérindiens protestent contre leurs conditions de vie. Des ONG dénoncent les peines de prison très lourdes infligées à des blogueurs vietnamiens. Et deux jeunes Américains reconstituent le dessin animé « Toy Story » avec des vrais jouets.
Canada : les Amérindiens protestent contre leurs conditions de vie
Cela fait plus d’un mois que Theresa Spence ne se nourrit plus qu’avec du bouillon de poisson et du thé. Installée dans un camp érigé à proximité du Parlement canadien à Ottawa, cette chef amérindienne est en grève de la faim pour protester contre les conditions de vie de sa communauté. Elle est ainsi devenue l’emblème de la mobilisation des populations autochtones du pays, réunies au sein du mouvement « Idle No More », c’est-à-dire « La passivité, c’est fini ».
Une colère provoquée par un projet de loi du gouvernement qui limiterait notamment leurs droits à disposer de leurs terres. Une initiative inacceptable pour ces communautés déjà très durement touchées par les problèmes liés au logement ou au chômage. Lassés d’être considérés comme des citoyens de seconde zone, des activistes autochtones ont donc décidé de sonner la révolte.
Et grâce aux réseaux sociaux, leur message s’est propagé à travers le pays comme une traînée de poudre. Que ce soit pour bloquer une route ou pour danser et chanter dans un centre commercial, comme ici dimanche dernier dans la ville d’Edmonton, des manifestations sont ainsi régulièrement organisés via Internet aux quatre coins du Canada pour défendre les droits des autochtones.
Un mouvement qui est également soutenu par une partie des autres habitants du pays. Sur Twitter, des internautes s’amusent ainsi à imaginer le Premier ministre Stephen Harper dans la peau d’un leader amérindien. Une façon de se moquer de l’attitude du gouvernement dans cette crise.
Vietnam : mobilisation en ligne pour des blogueurs condamnés
Des peines allant de 3 à 15 ans de prison : c’est le verdict très lourd infligé la semaine dernière par la justice vietnamienne à l’encontre de 14 blogueurs et défenseurs des droits de l’Homme. Leur crime : avoir participé, en Thaïlande, à un séminaire organisé par le parti d’opposition « Viêt Tân » interdit au Vietnam, dans le but, selon les autorités locales, de renverser le régime communiste au pouvoir. Une décision disproportionnée estiment de nombreuses ONG qui ont donc décidé de monter au créneau sur la Toile pour prendre la défense des condamnés.
C’est notamment le cas du CPJ, le Comité de protection des journalistes, qui dénonce dans ce texte publié sur son site la sévérité du verdict. Une décision qui selon l’organisme illustre bien la volonté des autorités vietnamiennes de museler par tous les moyens l’opposition et les blogueurs dissidents.
Un point de vue partagé par « Amnesty International » qui affirme également que les charges retenues contre les militants sont tout simplement infondées et qu’ils ont été condamnés uniquement pour avoir exprimé leur opinion. Autant de raisons qui selon l’ONG devraient pousser les autorités à libérer les dissidents au plus vite.
Une demande que formule aussi « Humans Right Watch » dans un communiqué publié en ligne. Un texte dans lequel l’organisation estime par ailleurs qu’au lieu de les emprisonner, le Vietnam devrait mettre à l’honneur les activistes. En effet, pour l’ONG, les blogueurs condamnés ont le mérite d’aborder les problèmes qui touchent la société vietnamienne alors que les autorités se contentent, elles, de les ignorer.
Tendance du jour sur les réseaux sociaux
#PDFtribute, c’est en utilisant ces mots-clefs que des chercheurs du monde entier ont publié, ces derniers jours, leurs travaux gratuitement sur les réseaux sociaux. Objectif : rendre un dernier hommage à Aaron Swartz, qui s’est suicidé vendredi dernier à l’âge de 26 ans. Cet informaticien, qui militait en faveur de la libre circulation du savoir, était notamment poursuivi en justice pour avoir récupéré des millions d’articles scientifiques commercialisés sur le site JSTOR. Des articles payants que le jeune cyberactiviste comptait mettre gratuitement à la disposition des internautes.
Les œuvres d’Edward Hopper recréées en photos
L’artiste néerlandaise Laetitia Molenaar s’est lancé un défi original puisqu’elle a décidé de recréer en photos quelques-unes des œuvres d’Edward Hopper. Des clichés réunis sur le site de la photographe dans une collection baptisée « Here comes the Sun » et qui ressemblent à s’y méprendre aux tableaux du peintre américain.
Vidéo du jour
2 ans et demi, c’est le temps qu’il aura fallu à Jonason Pauley et Jesse Perrottato, deux jeunes réalisateurs en herbe, pour reconstituer, plan par plan, le film d’animation des studios Pixar « Toy Story » avec des vrais jouets. Un travail titanesque qui offre un résultat franchement impressionnant et que les internautes sont invités à visionner au plus vite sur les sites de partage.