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Les ravisseurs de l’otage français au Nigeria sont "liés à Aqmi", selon Hollande

D'après le président français, le groupe qui a kidnappé, jeudi, au Nigeria, un ingénieur français d'une société spécialisée dans les énergies est "en lien avec Aqmi ou les groupes qui sont aujourd'hui au Mali."

Invité sur Europe 1 au lendemain de sa visite de deux jours en Algérie, le président français, François Hollande, a donné quelques précisions sur l’enlèvement, jeudi 20 décembre, d’un ingénieur français à Rimi, dans le nord du Nigeria.

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François Hollande sur Europe 1 le 21 décembre 2012

"Il a été capturé par un groupe puissamment armé qui a tué deux Nigérians et qui est sans doute en lien avec Aqmi [Al-Qaïda au Maghreb islamique] ou les groupes qui sont aujourd'hui au Mali", a affirmé le chef de l'État en début de matinée ce vendredi. Les kidnappeurs, une trentaine selon la police, ont fait irruption dans la résidence où logent les salariés de Vergnet, une société française spécialisée dans les énergies, dans l'État de Katsina, frontalier du Niger. Les deux victimes sont un agent de sécurité et un voisin.

Ne donnant aucune précision sur l’état de santé de l’otage, le président a tenu à déclarer qu’il ne pouvait "pas accepter qu'il y ait des menaces permanentes sur nos ressortissants", ajoutant qu’il n’oubliait pas non plus "les autres otages qui sont aujourd’hui détenus".

Pour François Hollande, ce nouvel enlèvement rappelle que "le terrorisme n’est pas une affaire qui concerne seulement les Maliens ou les Algériens. Ça concerne tous ceux qui sont présents en Afrique, d’abords les Africains […], mais aussi les présences françaises en Afrique car nous y avons des intérêts économiques."

Le président avait officialisé le rapt jeudi, au cours d’une conférence de presse en Algérie.