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2010 "année de la reprise modérée", selon le patron de la BCE

L'année 2010 "peut être l'année d'une reprise modérée" si la confiance revient sur les marchés, a déclaré le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, sur la radio Europe 1.

REUTERS - La reprise de la croissance mondiale pourrait avoir lieu "dans le courant de 2010" à condition de rétablir la confiance, a déclaré mercredi le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet.

"L'essentiel ce n'est pas de faire des prévisions dans un monde incertain, le problème essentiel c'est de retrouver la confiance", a-t-il déclaré sur Europe 1.

Face à la crise, "ce qui importe c'est de prendre les décisions audacieuses", a-t-il dit, n'excluant pas une nouvelle baisse des taux tout en défendant la politique récente de la BCE et n'excluant pas de nouvelles mesures dites non conventionnelles.

Actuellement, les taux d'intérêt en Europe sont à leur plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, a-t-il insisté, notant que les taux en euro à six mois et un an étaient aujourd'hui moins élevés qu'aux USA.

"Nous étudions s'il y a lieu de prendre des mesures complémentaires", a déclaré Jean-Claude Trichet sans plus de précision. "Il faut trouver exactement le bon équilibre entre l'audace des mesures que nous prenons immédiatement et le fait que nous devons garantir à nos concitoyens la stabilité des prix à moyen et long termes", a-t-il estimé.

Dans la crise, l'euro a été un "atout formidable", a-t-il fait valoir. S'il "n'avait pas existé, il aurait probablement été inventé à l'occasion de cette crise".

Sur le front de la croissance, "l'année 2009 sera très très difficile", a-t-il dit. "En même temps, il y a un accord assez général pour penser que 2010 peut être l'année de la reprise, modérée, de la croissance".

"Cela dépend de nous, cela dépend de la confiance, cela n'est pas acquis d'avance, cela dépend de la manière dont les autorités, nos concitoyens, les entreprises sauront retrouver la confiance", a-t-il insisté.

Interrogé sur l'ampleur des plans de relance européens, au cœur de frictions avec les Etats-Unis, le président de la BCE les a jugés "audacieux" tout en soulignant le nécessaire retour à l'équilibre budgétaire.

Avant le sommet du G20 à Londres, début avril, il a fait état de "beaucoup de réflexions (allant) dans la bonne direction". "Le fait d'être le moins possible à court terme et le plus possible à long terme, le fait d'être le plus transparent possible et le fait d'avoir le moins possible de fluctuations, de haut, de bas, de boums, et ensuite d'effondrement, tout ça ça fait partie de ce que le G20 examine", a-t-il rappelé.