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Obama va nommer un émissaire au Soudan

Le président américain Barack Obama devrait nommer aujourd'hui le général de l'Armée de l'air à la retraite Scott Gration émissaire spécial au Soudan. Fils de missionnaires, Gration a été élevé en Afrique et parle couramment le swahili.

REUTERS - Le président américain Barack Obama devrait nommer mercredi au poste d'envoyé spécial au Soudan le général en retraite de l'US Air Force Scott Gration, a-t-on appris mardi de source autorisée.


Les Occidentaux redoutent une aggravation de la crise humanitaire au Darfour, province occidentale du Soudan dont ont été expulsées 13 ONG étrangères après l'émission par la Cour pénale internationale d'un mandat d'arrêt pour crimes de guerre contre le président soudanais Omar al Bachir.


"Le président et la secrétaire d'Etat sont sur le point de nommer Gration à ce poste", a dit un membre de l'administration Obama sous le sceau de l'anonymat, ajoutant que la nomination devrait intervenir mercredi.


"C'est quelqu'un qui a une grande expérience de la région, des relations personnelles et professionnelles avec des dirigeants majeurs et, le plus important, qui entretient une relation d'amitié avec le président et a son oreille", a-t-on  ajouté de même source.


Ancien pilote de chasse, Scott Gration est souvent apparu aux côtés de Barack Obama pendant la campagne présidentielle.


Les deux hommes ont appris à se connaître lors d'un voyage d'Obama en Afrique en 2006 alors qu'il était encore sénateur de l'Illinois. Ils avaient rendu visite ensemble à des réfugiés du Darfour au Tchad voisin.


Fils de missionnaires, Gration a été élevé en Afrique et parle couramment le swahili.


Barack Obama s'est engagé à impliquer davantage les Etats-Unis dans la situation humanitaire au Darfour, où la guerre entre les rebelles et le gouvernement de Khartoum a fait au moins 200.000 morts depuis 2003 selon l'Onu.


Les Etats-Unis ont exhorté mardi le président soudanais à autoriser le retour des 13 organisations internationales expulsées du Darfour, où le conflit a également fait quelque 2,5 millions de déplacés selon les experts.


La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a affirmé que Bachir serait tenu "responsable de chacun des décès" qui surviendraient dans les camps de réfugiés en l'absence de ces ONG.