Presse internationale, Jeudi 1er novembre. Au menu de la presse internationale ce matin, la reprise de la campagne électorale aux Etats-Unis, la culture de l’opium en Asie du sud-est, et le premier anniversaire des élections en Tunisie.
Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre I-Phone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook…
On commence cette revue de presse internationale avec la reprise de la campagne électorale aux Etats-Unis, momentanément stoppée par la tempête Sandy.
Stoppée, c’est sans doute beaucoup dire tant la posture de chacun des deux candidats dans ce moment a été scrutée à la loupe. Barack Obama a endossé l’habit du Commandant en chef, en charge de la gestion de cette crise, suivant minute par minute la coordination des secours, et se rendant sur place, pour évaluer l’étendue des dégâts et soutenir les victimes. L’image de ce président qui a su se mettre au-dessus de la politique pour réconforter ses compatriotes fait la Une de toute la presse anglo-saxonne et notamment du Guardian - c’est la photo de Barack Obama serrant dans ses bras une habitante du New Jersey, qui contraste, selon The Guardian, avec l’image d’un Mitt Romney masquant mal son impatience en Floride, où il a repris sa campagne.
Sandy semble avoir rendu la tâche plus ardue pour le candidat républicain, et c’est une analyse qu’on retrouve dans The South China Morning Post de Hong Kong, qui relève, on l’a évoqué hier, le soutien du gouverneur républicain du New Jersey, Chris Christie, à Barack Obama, en rappelant, une fois encore, les déclarations a posteriori malheureuses de Mitt Romney au sujet de «l’immoralité» des agences fédérales en charge des situations d’urgence.
Mitt Romney et Barack Obama n’ont toutefois évoqué ni l’un ni l’autre le changement climatique, ni avant ni depuis le début de cette crise. On ignore si le changement climatique a causé ou intensifié la tempête, les scientifiques s’interrogent beaucoup sur son influence. Quoi qu’il en soit, relève The Financial Times, rien de tout cela n’a effectivement été évoqué, et pourtant, après Irene, après Sandy, d’autres tempêtes sont à prévoir; il est inéluctable que le plus grand hub financier et économique de la planète soit confronté, une nouvelle fois, à la montée des eaux.
On passe maintenant en Asie du sud-est, où la culture de l'opium aurait doublé en depuis six ans. C’est ce qu’indique un rapport publié par l'ONU, hier, repris ce matin par The Bangkok Post. Cette hausse de la production serait encouragée par la hausse de la demande d'héroïne en Chine, qui compterait aujourd’hui près d’un million d’héroïnomanes, et dans le reste de la région.
Ailleurs, en Tunisie, un an après l’élection de l’assemblée constituante, l’heure est à la désillusion, après les espoirs du début. La présidence tunisienne vient de prolonger de trois mois l'état d'urgence, ce que beaucoup de Tunisiens perçoivent comme le signe de la détérioration des conditions de sécurité dans le pays. Un avis partagé par l’écrivain tunisienne Souhir Stevenson, qui vit aux Etats-Unis, et signe un article dans The International Tribune, pour dire son inquiétude. «Qu’on est loin, écrit-elle, du 23 octobre 2011 et de ces images heureuses de Tunisiens participant à la première élection du printemps arabe. Le monde nous regardait alors, surpris et plein d’espoir. Un an après, nous n’avons toujours pas la démocratie, nous n’avons pas confiance dans les nouveaux élus. Les droits de l’Homme et les droits de femmes sont bafoués, l’économie tangue. Un an après, quel triste anniversaire».
Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse française (du lundi au vendredi, 6h23-7h10-10h40 heure de Paris) et la Revue de presse internationale (du lundi au vendredi à 9h10 et 13h10). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.