La justice canadienne va examiner, du 18 au 20 mars, la demande de remise en liberté conditionnelle d'Hassan Diab, un Libano-Canadien réclamé par la France pour sa participation présumée à l'attentat de la rue Copernic, à Paris, en 1980.
AFP - Hassan Diab, un Libano-canadien soupçonné d'être l'auteur de l'attentat qui avait fait 4 morts près d'une synagogue parisienne en 1980, aura droit à une nouvelle audition de libération conditionnelle les 18, 19 et 20 mars, la première ayant été cassée.
Lors d'une audience au palais de justice d'Ottawa, le 26 février, le juge Robert Maranger a fixé à ces dates la nouvelle audition, qui devra décider si M. Diab sera ou non remis en liberté en attendant son éventuelle extradition en France.
Ses avocats ont annoncé leur intention de contester, à cette occasion, la solidité du dossier à charge français.
Professeur à temps partiel dans deux universités d'Ottawa, Hassan Diab, 55 ans, avait été arrêté le 13 novembre dans la banlieue de la capitale canadienne à la demande de la justice française.
Celle-ci l'accuse d'être l'auteur de l'attentat qui avait fait quatre morts et une quarantaine de blessés dans la capitale française, le 3 octobre 1980. M. Diab affirme être innocent et victime d'une homonymie.
En décembre, à l'issue d'une première audition, un juge avait décidé que M. Diab resterait en détention pendant la procédure d'extradition, estimant qu'il risquait de fuir s'il était libéré.
M. Diab avait alors renvoyé son avocat et engagé d'autres défenseurs. Ceux-ci ont plaidé devant la Cour d'appel de l'Ontario que les droits de M. Diab avaient été bafoués car les documents à charge présentés par la justice française étaient en français, une langue que M. Diab affirme ne pas comprendre.
Une juge de la Cour d'appel leur a donné raison fin février, ordonnant une nouvelle audition comme si la première n'avait pas eu lieu. M. Diab est toutefois demeuré en prison depuis.
"Nous sommes très satisfaits car nous considérions qu'il y avait eu un déni de justice", a déclaré à l'AFP Me Don Bayne, un des avocats de M. Diab.
M. Diab avait demandé dès son arrestation que toute la procédure se déroule en anglais comme il en a le droit.
Un audience a été fixée au 9 avril devant le juge Maranger pour décider de ce qui doit être traduit ou non dans la perspective d'une audition qui portera cette fois-ci sur l'extradition elle-même.