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Le gouvernement français a dévoilé les détails de la Banque publique d’investissement, qui sera présidée par Jean-Pierre Jouyet (photo). Cette nouvelle structure, dotée de 42 milliards d’euros, viendra soutenir les PME dans les "filières d’avenir".

La Banque publique d’investissement (BPI) a été formellement mise sur la rampe de lancement mercredi 17 octobre à l’issue du Conseil des ministres. Ce nouveau bras financier de l’État, chargé de soutenir financièrement les petites et moyennes entreprises (PME), était l’un des engagements phares de François Hollande pendant la campagne présidentielle.

À la tête de cette nouvelle institution, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a nommé Jean-Pierre Jouyet, qui dirigeait jusqu’alors la Caisse des dépôts et consignation (CDC). Un poste qui consiste essentiellement à superviser l’action de la BPI, puisque le pouvoir de direction réelle incombera au directeur général dont le nom n’a pas encore été rendu public.

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Jean-Marc Ayrault annonce la création d'une banque publique d'investissement
Naissance de la BPI, bras financier du "redressement productif"

Le nouvel homme fort de cet ensemble pourrait être Nicolas Dufourcq, le directeur financier du groupe français de services informatiques CapGemini, d’après l’AFP citant une source gouvernementale. Cette nomination stratégique n’a pas été confirmée officiellement, le gouvernement se bornant à charger Nicolas Dufourcq d’une “mission” pour définir les contours de l’action de la BPI.

La désignation de l’ex-numéro 2 de Capgemini, si elle venait à se confirmer, serait en tout cas une surprise. Ce poste très convoité semblait jusqu’alors devoir échoir à Anne Lauvergeon, l’ancienne patronne du géant français du nucléaire Areva. Cette femme d’affaires, connue pour ses sympathies de gauche, avait même été reçue à Matignon mardi soir.

Soutenir les secteurs d’avenir

La banque publique amenée, d’après son acte de naissance, à jouer un rôle central dans la politique économique du gouvernement, disposera d’un trésor de guerre de 42 milliards d’euros. Elle pourra, en outre, trouver de nouveaux fonds en empruntant sur les marchés financiers. Une somme qui doit permettre "bien sûr de faire des prêts mais aussi d'accompagner tout au long de leur vie et de leur développement chacune des entreprises", a déclaré Jean-Marc Ayrault.

Élément clé de la politique de redressement productif voulu par le gouvernement Ayrault, la BPI sera amenée à soutenir en priorité les “filières d’avenir”, d’après le ministre de l’Économie Pierre Moscovici, qui a cité notamment le secteur de l’énergie.

Elle pourra débuter ses activités après un vote au Parlement qui doit intervenir avant la fin de l’année. Le premier conseil d’administration de la Banque publique d’investissement est déjà progammé pour janvier 2013.

(France 24 avec dépêches)