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"Bug" Facebook : la Cnil n'exclut pas une confusion des utilisateurs

Sans conclure à l’absence d’un "bug" qui aurait rendu publics sur Facebook des messages privés, la Commission nationale informatique et libertés a repris en partie les arguments du roi des réseaux sociaux.

Affaire du “bug” Facebook, suite et... suite. La Commission nationale informatique et libertés (Cnil) a fait état, mardi soir, du résultat de ses discussions avec les représentants français du roi des réseaux social et désavoue à demi-mot Fleur Pellerin, la ministre de l’Économie numérique. La commission n'est toutefois pas allée jusqu'à conclure à l'absence du désormais fameux soi-disant "bug".

D’un côté, cette sentinelle française du respect des libertés individuelles sur l’Internet affirme, dans son communiqué, vouloir “continuer à enquêter” sur la possibilité d’une faille sur Facebook qui aurait rendu public des messages à caractère privé. Mais de l’autre, la Cnil affirme qu’il “apparaît également que la généralisation de la nouvelle fonctionnalité Timeline, rendant plus facilement accessible des messages anciens, a participé de la confusion des utilisateurs”.

Mot pour mot

En d’autres termes, l’organisme public reprend quasiment mot pour mot l’explication que

. @adalmieres : bug ou malentendu sur la pol. de confidentialité, il y a en tout état de cause un sujet de protection des données perso.

— Fleur Pellerin (@fleurpellerin) Septembre 25, 2012

Facebook avait fourni, lundi 24 septembre, au gouvernement français. Un argument qui n’avait pas été “jugé satisfaisant” par Fleur Pellerin. Pour elle qu'il s'agisse d'un bug ou non cela pose "un problème de protection des données personnelles". La ministre avait demandé mardi à la Cnil de mener l’enquête et même suggéré, sur la chaîne d’information en continu i>Télé, “aux utilisateurs qui se sentent lésés de porter plainte”.

La Cnil est donc très loin du discours “va-t-en guerre” de Fleur Pellerin. Il n’est ainsi plus question de “dysfonctionnement” de Facebook comme cela avait été le cas dans son communiqué annonçant le début de l’enquête. Reste que la Commission refuse de mettre un point final à cette histoire. Pourtant, une part grandissante de commentateurs spécialisés dans les nouvelles technologies jugent qu’il y a eu une “hallucination collective”. L’explication la plus communément avancée serait que des utilisateurs découvrent avec la nouvelle “timeline” (qui remplace l’ancienne page profil), actuellement en cours de déploiement, que des messages qu’ils pensaient être privés ne l’ont en fait jamais été.

Tags: Internet, Facebook,