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L’Olympique de Marseille occupe la tête du championnat de France après avoir enregistré sa sixième victoire consécutive. Une belle métamorphose pour le club phocéen qui occupait la dernière place de la Ligue 1 à la même époque l’an dernier.

Six matches, six victoires, un record. Auteur du meilleur départ de son histoire en championnat, l’Olympique de Marseille est invaincu depuis le début de la saison, toutes compétitions confondues.

Dimanche 23 septembre, l’OM a poursuivi sa fabuleuse série en l’emportant difficilement face à Évian-Thonon Gaillard (1-0). Un succès étriqué qui conforte pourtant les Phocéens en tête de la Ligue 1. La troupe d’Élie Baup compte désormais quatre points d’avance sur Lyon et six sur le PSG. Les supporters marseillais sont donc assurés de recevoir le Paris Saint-Germain en position de leader le 7 octobre prochain au Vélodrome lors d’un "clasico" qui fait déjà saliver.

Car cette rencontre pourrait être historique à plus d’un titre. Si les joueurs olympiens parviennent à décrocher un nouveau succès dimanche à Valenciennes, ils auront alors l’occasion d’égaler sur leur pelouse face à leur meilleur ennemi, le record de succès obtenus en début de championnat (huit) par l’Olympique Lillois en 1936-1937. Une perspective qui enflamme déjà le Vieux-Port.

Pas sûr toutefois que l’OM veuille suivre l’exemple lillois qui, malgré huit victoires lors des huit premières journées, avait terminé à la cinquième place du championnat. Plus rassurant, les équipes qui ont depuis enregistré six ou sept victoires consécutives en début de saison ont fini deuxièmes ou championnes ; et notamment Monaco, dernière équipe à avoir réalisé une telle série lors de la saison 1960-1961.

La métamorphose de l’OM

6ème journée l'année dernière.... 15pts de moins pour l'OM!Comme quoi… #OMVrai #TeamOMtwitpic.com/axrbij

— Nico (@swoheto) Septembre 23, 2012

L’an passé, après six journées de championnat, l’Olympique de Marseille était lanterne rouge avec trois points. Et rien, à la fin de saison dernière (treize matches sans victoire) ne laissait présager un tel renouveau pour le club phocéen. Et pourtant…

À l’intersaison, Didier Deschamps, qui s’était mis à dos une bonne partie du vestiaire marseillais, a cédé sa place à Élie Baup. Après trois années de conflit Deschamps-Anigo, l'homme à la casquette a remis les compteurs à zéro.

Un changement salvateur pour le défenseur sénégalais Souleymane Diawara qui confiait dimanche dans l’Équipe : "À un moment, il y a eu une cassure entre Deschamps et certains joueurs qui estimaient ne pas avoir leur chance. Ils en avaient marre. On ne se battait plus les uns pour les autres. [...] Pour certains coéquipiers, c’est un gros soulagement de pouvoir désormais parler au nouveau coach". Selon le défenseur des Lions de la Teranga, Élie Baup "a redonné confiance à certains joueurs. Tout le monde est épanoui, content". Et cela se voit ! La métamorphose la plus manifeste est celle d’André-Pierre Gignac. L’ancien attaquant toulousain en grande difficulté la saison dernière a marqué Trois buts en championnat. Soit trois fois plus que l’an dernier.

Gignac, N’Koulou, Mandanda : colonne vertébrale de l’OM

Même dans le dur on gagne, belle état d'esprit pour ne pas rompre! Merci aux supporters présents de nous pousser! Série en cours #TeamOM

— Gignac Andre-pierre (@10APG) Septembre 23, 2012

Mais l’OM peut également s’appuyer sur un défenseur de choc : Nicolas N’Koulou. À 22 ans, le Camerounais a réussi sans aucune difficulté à faire oublier le départ de son compatriote Stéphane M’Bia, parti à l’intersaison. Avec un but encaissé en six rencontres, Marseille a la meilleur défense du championnat et N’Koulou y est pour beaucoup. "Nico fait partie des meilleurs défenseurs d’Europe. Il l’a prouvé la saison passée et il le confirme depuis la reprise. On parle beaucoup de Thiago Silva, mais n’oubliez pas N’Koulou", soulignait dimanche Souleymane Diawara, toujours dans le quotidien sportif.

La colonne vertébrale phocéenne formée par Gignac en attaque et par N’Koulou en défense ne serait toutefois rien sans un socle solide : le gardien de but, Steve Mandanda. En état de grâce depuis le début de saison, le dernier rempart olympien est une véritable assurance pour ses partenaires.

Comme lors du match face à Nancy, le capitaine marseillais a effectué des prouesses le 23 septembre contre Évian. De quoi peut-être bousculer la hiérarchie des gardiens en équipe de France, d’autant que son rival, l’ancien lyonnais Hugo Lloris, occupe actuellement une peu séduisante place de gardien remplaçant à Tottenham.