![La CPI "compte sur la coopération du Qatar" pour arrêter el-Béchir La CPI "compte sur la coopération du Qatar" pour arrêter el-Béchir](/data/posts/2022/07/14/1657818404_La-CPI-compte-sur-la-cooperation-du-Qatar-pour-arreter-el-Bechir.jpg)
Alors que Khartoum a annoncé que le président el-Béchir se rendrait au sommet arabe de Doha fin mars, la CPI a demandé au Qatar de "coopérer" pour son arrestation dans le cadre du mandat d'arrêt lancé contre le président soudanais.
AFP - La Cour pénale internationale (CPI) "compte sur la coopération du Qatar" pour arrêter le président soudanais Omar el-Béchir, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt pour crimes de guerre et contre l'humanité, a indiqué samedi une porte-parole de la CPI.
"La Cour compte sur la coopération des Etats et donc sur celle du Qatar, mais elle n'a pas de force de police propre", a déclaré à l'AFP une porte-parole de la CPI, Laurence Blairon.
Le ministre des Affaires étrangères soudanais, Ali Karti, a annoncé samedi qu'Omar el-Béchir allait participer à la fin du mois de mars à deux sommets au Qatar, le sommet arabe et le sommet arabe-Amérique latine, en dépit du mandat d'arrêt lancé le 4 mars contre lui par la CPI, à La Haye, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour.
"Le Qatar n'est pas un Etat partie au Statut de Rome, texte fondateur de la CPI, mais il est membre des Nations unies. La résolution du Conseil de sécurité qui demande instamment à tous les Etats de coopérer avec la Cour s'applique donc au Qatar", a précisé Mme Blairon.
Le procureur de la CPI enquête depuis 2005 sur le Darfour, région de l'ouest du Soudan ravagée par une guerre civile depuis 2003, en vertu d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
Le conflit au Darfour a déjà fait 300.000 morts selon l'ONU, mais seulement 10.000 selon Khartoum, et 2,7 millions de déplacés.
Khartoum a catégoriquement rejeté le mandat d'arrêt de la CPI, affirmant que le Soudan n'est pas membre de la Cour et que celle-ci n'a pas de compétence au Soudan.
A l'annonce de la délivrance d'un mandat d'arrêt par la CPI, le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, avait indiqué qu'"il n'y a pas d'immunité pour Omar el-Béchir: dès qu'il voyagera dans l'espace aérien international, il pourra être arrêté".