Alors que l'opposition revendique une influence croissante dans le pays, le président malgache semble de plus en plus isolé. Le régime a appelé ses partisans à se rassembler devant le palais présidentiel pour défendre son occupant.
À Madagascar, le camp de l'opposition revendique un contrôle grandissant des institutions du pays. La situation du président Marc Ravalomanana paraît de plus en plus instable. Quelques centaines de ses partisans se sont rassemblés devant le palais présidentiel, en signe de soutien.
Les partisans du maire destitué d’Antananarivo, Andry Rajoelina, ont estimé, ce vendredi, que le gouvernement "devait être renversé". Ils espèrent prendre le pouvoir d’ici peu. Si le moyen n’est pas légal, il a été éprouvé par le passé.
"Vous savez, en 1991, comme en 2002, comme aujourd'hui, la résolution de la crise est toujours extra-constitutionnelle. On a du mal à faire comprendre aux instances internationales que, dans un processus démocratique, c’est le peuple qui décide avant tout", déclare Augustin Andriamananoro, porte-parole d’Andry Rajoelina.
Plus tôt dans la journée, la radio nationale a averti que le président pourrait être amené à quitter le pouvoir par la force et a appelé ses partisans à aider à le protéger. Plusieurs centaines de personnes se sont regroupées devant la palais présidentielle pour le défendre.
Si l’enthousiasme était présent, le rassemblement était loin d’être une grande manifestation de soutien populaire.
"Vous savez très bien que si nous sommes ici, c’est pour défendre notre président. Il a été élu démocratiquement en 2006 avec 54 % des suffrages. Là-dessus, nous n’avons rien à apprendre des Occidentaux", déclare l’un des manifestants.
Le bras de fer continue entre le gouvernement et l’opposition. Si les loyalistes veulent montrer que le président bénéficie toujours du soutien de la population, dès que l’on s’éloigne du palais présidentiel, c’est l’opposition qui contrôle les rues.