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Presse internationale, Mardi 21 août. Au menu de la presse internationale ce matin, la condamnation à la peine de mort avec sursis pour Gu Kailai, un chapelet de déclarations abracadabrantesques sur le viol, et quelques bonnes nouvelles du front féministe.

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On commence cette revue de presse internationale avec la condamnation à mort avec sursis de Gu Kailai, l’épouse d'un important dirigeant communiste chinois déchu, Bo Xilai, accusée d’avoir assassiné un ressortissant britannique. 

L’ex-femme d’affaires verra probablement sa peine commuée en prison à vie - une «clémence» que The China Daily, jusque là extrêmement discret sur cette affaire, explique par le fait que Gu Kailai a plaidé coupable et a fait part de ses remords. Le journal rapporte le témoignage d’une prof de droit qui a assisté aux audiences: d’après elle, les documents du verdict apportent «amplement» la preuve des crimes commis, et les criminels ont été «justement» punis. 

Gu Kailai échappe finalement à la peine de mort, et c’est à la Une du Wall Street Journal Asia, qui rapporte que l’épouse de Bo Xilai pourra demander à être libérée pour raisons médicales d’ici 9 ans. Pour le quotidien, le procès qui vient de s’achever montre que la Chine excelle toujours dans la justice spectacle, et sait mettre en scène l’idée que personne n’est au-dessus des lois. Le pays a su détourner l’attention de la crise politique qu’il traverse, comme si le procès de Gu Kailai était avant tout une façon d’éviter d’aborder les dysfonctionnements réels de la vie politique chinoise.

On passe maintenant en Grande-Bretagne, où le député d’extrême-gauche George Galloway vient de provoquer un tollé, avec une déclaration qui a laissé bon nombre de ses compatriotes bouche bée, rapportée ce matin par The Independent. Des propos qu’il a tenus au sujet des accusations portées contre Julian Assange: «au pire, même si les allégations de ces deux femmes sont vraies, 100 % vraies, et même si des caméras ont filmé la scène, on ne peut pas parler à coup sûr de viol» ; «sans doute tout cela faisait-il partie du jeu sexuel, entre des partenaires qui avaient décidé de passer la nuit ensemble».

George Galloway qui fait toutefois pâle figure en comparaison de Todd Akin, élu américain de son état, républicain, qui a affirmé, hier, à la télé, qu'une femme victime d'un «véritable viol» ne peut pas tomber enceinte, «grâce à des réactions biologiques naturelles de défense» - une déclaration «répugnante», selon The Washington Post, qui voit dans les propos de Todd Akin l’illustration de l'obsession d'une partie des conservateurs américains au sujet de l’avortement. 

Et on reste, justement, aux Etats-Unis, où les féministes viennent de remporter une petite victoire. Les féministes golfeuses, plus précisément, puisque The Guardian nous apprend que deux d’entre elles viennent de faire leur entrée dans le saint des saint, le Augusta National Golf Club, l’un des plus célèbres et sélects clubs de golfs du monde où se joue chaque année le Masters - le résultat d’un combat qui a duré plus de dix ans. 

Pour terminer sur cette lancée, je vous propose de jeter un cil à cet article du International Herald Tribune, qui nous apprend qu’une série télé saoudienne, diffusée durant le ramadan, a presque montré une femme en train de conduire - une petite révolution en soi dans le seul pays au monde où les femmes ont l’interdiction de toucher le volant. 

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