Les forces du régime ont lancé une contre-offensive dans plusieurs quartiers de la capitale en proie à de violents combats. L'armée affirme avoir repris le quartier de Midane aux rebelles.
AFP - L'armée syrienne a lancé une offensive généralisée pour reprendre les quartiers de Damas contrôlés par les rebelles, a affirmé vendredi une source des services de sécurité syriens contactée par l'AFP à partir de Beyrouth.
"L'armée a lancé depuis jeudi une contre-offensive pour reprendre le contrôle des quartiers où s'étaient infiltrés des terroristes afin de garantir la sécurité aux habitants et leur permettre de rentrer chez eux", a affirmé cette source.
La télévision syrienne a diffusé, sur une musique martiale, des images de prisonniers menottés, accroupis, tête tournée vers le mur, ainsi que des stocks d'armes : kalachnikovs, mitrailleuses lourdes et lance-roquettes.
Auparavant, la télévision d'Etat avait montré les corps ensanglantés d'hommes munis de kalachnikovs dans le quartier de Qaboun, dans l'est de la capitale syrienne.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les forces loyales au régime syrien ont pris d'assaut vendredi le quartier de Jobar, dans l'est de Damas.
Des "perquisitions ont commencé" dans certains secteurs de ce quartier hostile au régime, selon l'OSDH.
Selon les Comités locaux de coordination (LCC) qui animent la contestation sur le terrain, Jobar est "violemment bombardé par l'artillerie lourde et des tirs d'obus de mortier".
L'armée a repris à l'aube le contrôle du quartier de Midane, a pu constater une journaliste de l'AFP. On pouvait toutefois encore entendre des tirs à la mi-journée.
"Une offensive d'envergure est en cours à Kafar Soussé", quartier dans le sud-ouest de Damas, a affirmé par ailleurs une source de sécurité.
Le quartier de Barzé (nord-est) était également bombardé, selon l'OSDH.
Une source de sécurité dans la capitale avait prévenu jeudi que les combats "se poursuivraient pendant les prochaines 48 heures" jusqu'à "nettoyer Damas des terroristes avant le début du ramadan (vendredi)".
Depuis le début de la révolte en mars 2011, les autorités qualifient les rebelles de "terroristes" soutenus par l'étranger.
"Jusqu'à présent, l'armée avait fait preuve de retenue mais depuis l'attentat, elle est décidée à utiliser toutes les armes en sa possession pour en finir avec les terroristes", avait-elle ajouté en allusion à l'attentat mercredi contre le cercle rapproché du président Bachar al-Assad dans lequel quatre de ses collaborateurs ont péri.