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Bruno Le Roux, député de Seine-Saint-Denis, a été élu ce jeudi président du groupe socialiste à l'Assemblée. Fidèle de François Hollande et unique candidat à ce poste, il a été désigné "par acclamation" et succède ainsi à Jean-Marc Ayrault.
AFP - Le député PS de Seine-Saint-Denis Bruno Le Roux a été élu jeudi "par acclamation" président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, a annoncé à l'AFP un des participants à la réunion du groupe.
Ce fidèle de François Hollande était seul candidat à ce poste. Dans la foulée de son élection, il devait présider la désignation du candidat des socialistes à la présidence de l'Assemblée nationale, pour laquelle se présentent Claude Bartolone, Elisabeth Guigou, Jean Glavany et Daniel Vaillant.
M. Le Roux a salué d'entrée un "groupe profondément renouvelé, et féminisé, un groupe représentatif de la France telle qu'elle est aujourd'hui".
"Nous voulions que 2012 renoue avec le parfum de 1981", a-t-il lancé aux députés, selon la copie de son discours.
"Dès maintenant nous allons travailler d'arrache-pied pour réussir le changement et engager le nécessaire redressement de la France", a-t-il dit, évoquant de "nombreux défis" pour la législature à venir.
"Le groupe socialiste devra être pleinement mobilisé, exigeant et volontaire avec le gouvernement", a-t-il souhaité.
"Le style Hollande, celui de la modestie et du sérieux, doit être contagieux", a-t-il encore déclaré. Il a expliqué que "sa fidélité" et "sa loyauté" au président de la République n'étaient "pas un empêchement", au contraire, à jouer son rôle de président de groupe. Il a aussi assuré que la présidence serait "collégiale" et "disponible" et "respectueuse de la diversité des sensibilités".
Il a rendu hommage à son prédécesseur Jean-Marc Ayrault, "roc imperturbable", qui a été à la tête des députés PS pendant 15 ans, avant de présider le choix du candidat pour le perchoir.
En arrivant, Claude Bartolone a souligné que, "grâce aux primaires, les socialistes ont compris qu'ils pouvaient présenter des candidats aux différentes élections et se rassembler après".
Selon lui, c'est une campagne "dans la camaraderie et la sérénité". "Les quatre candidats" ont "été dans un gouvernement commun (celui de Lionel Jospin, ndlr) et ce ne peut qu'être qu'un moment de rassemblement une fois que les socialistes se seront prononcés", a-t-il jugé.
Pour sa part, Elisabeth Guigou a souligné avoir "des soutiens de la part des femmes et de beaucoup d'hommes". Mais, a-t-elle ajouté, "ce n'est pas la seule raison de ma candidature", en insistant sur "la rénovation de l'Assemblée".
"Il faut la faire travailler autrement avec plus de dialogue, de proximité, d'ouverture dans tous les sens, vers les territoires locaux, les parlements européens, la société civile", a-t-elle souligné.
"Il faut qu'il y ait un dialogue avec le gouvernement sur certaines procédures qui bloquent le débat parlementaire", a estimé Mme Guigou. "Il faut une concertation sur l'ordre du jour et de l'initiative parlementaire", a-t-elle poursuivi.
Auparavant, Daniel Vaillant avait déclaré à son arrivée qu'il maintenait sa candidature. "Je suis candidat et j'ai bien l'intention de l'être au premier tour et, en fonction du résultat, soit je me retirerai au profit d'un autre candidat, soit je me maintiendrai", avait-il expliqué.
De son côté, Jean Glavany, qui ne s'était pas exprimé à son arrivée, s'est présenté devant les députés comme "le candidat des terroirs", face aux trois autres candidats, tous députés d'Ile-de-France.