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Un an après les émeutes de Lhassa, Pékin craint de nouvelles violences

Un an après les émeutes de Lhassa, des soldats chinois ont été déployés à la frontière avec le Tibet, où l'on s'apprête à fêter le 50 anniversaire du soulèvement contre la présence chinoise, qui avait contraint le dalaï-lama à l'exil.

AFP - La Chine a annoncé lundi avoir déployé des troupes supplémentaires le long de sa frontière au Tibet, à l'approche cette semaine de deux anniversaires symboliques de la lutte des Tibétains contre la domination de Pékin.

"Pour préserver la stabilité du Tibet, nous avons déployé des troupes qui renforceront les contrôles aux points d'entrée et sur les principales routes le long de la frontière (internationale) du Tibet", a déclaré Fu Hongyu, un haut responsable chargé des frontières cité par l'agence Chine Nouvelle.

"Nous ferons tout pour maintenir la sécurité et la stabilité", a ajouté M. Fu, chargé du contrôle des frontières au sein du ministère de la Sécurité publique (police).

La Chine redoute des infiltrations de Tibétains en exil en Inde ou au Népal dans sa région autonome du Tibet.

A Lhassa même, la capitale régionale qui avait été secouée par des émeutes le 14 mars de l'année dernière, des habitants joints par l'AFP ont également fait état d'une présence accrue de forces de l'ordre.

"Des policiers armés patrouillent 24 heures sur 24. On peut sortir mais muni de ses papiers d'identité, en cas de contrôle", a indiqué un employé d'hôtel.

La région est sous tension alors que se profilent non seulement le premier anniversaire des émeutes de Lhassa, mais aussi le 50e anniversaire, mardi, du début d'un soulèvement contre la présence chinoise, qui avait été écrasé par Pékin.

Une semaine après le début de la rébellion, le dalaï lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains, s'était enfui vers l'Inde.

Dans ce contexte tendu, l'agence officielle Chine Nouvelle a annoncé qu'une voiture de police et un camion de pompiers avaient été les cibles d'engins explosifs artisanaux dans la nuit de dimanche à lundi dans une région tibétaine de l'ouest de la Chine. Il n'y a toutefois pas eu de victime.

Peu avant, des dizaines de personnes avaient manifesté devant un bureau de police pour protester contre un contrôle routier qui avait dégénéré en dispute dans cette préfecture autonome tibétaine de Golog, dans le sud de la province du Qinghai, selon l'agence.

Chine Nouvelle n'a pas précisé si les manifestants étaient des Tibétains.