Contrairement à ce qu'affirment Paris et Washington, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, assure que Moscou ne mène pas de discussions avec l'Occident sur des changements politiques en Syrie qui impliqueraient le départ d'Assad.
AFP - La Russie a nié vendredi être engagée dans des discussions avec l'Occident sur des changements politiques en Syrie qui impliqueraient le départ du président Bachar al-Assad.
"J'ai lu quelque part aujourd'hui que la porte-parole du département d'Etat américain, Victoria Nuland, aurait dit que les Etats-Unis et la Russie discutaient de changements politiques en Syrie après le départ de Bachar al-Assad", a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse.
"Si cela a vraiment été dit, c'est faux. De telles discussions n'ont pas eu lieu et ne peuvent avoir lieu. Cela est en totale contradiction avec notre position", a-t-il ajouté.
"Nous ne sommes pas impliqués dans des changements de régime à travers le Conseil de sécurité de l'ONU ou des complots politiques", a souligné M. Lavrov.
La France a également déclaré vendredi que la Russie, proche alliée de Damas, serait engagée dans des discussions pour préparer l'après Bachar al-Assad.
"Les Russes ne sont pas aujourd'hui attachés à la personne de Bachar al-Assad, ils voient bien que c'est un tyran et un assassin et qu'eux-mêmes en s'enchaînant à ce dictateur vont s'affaiblir", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, sur la radio France Inter.
"Mais ils sont sensibles, si Bachar est chassé du pouvoir, à qui va prendre (la place). La discussion porte là-dessus", a ajouté le chef de la diplomatie française.