!["Mieux vaut perdre une élection que perdre son âme" "Mieux vaut perdre une élection que perdre son âme"](/data/posts/2022/07/17/1658055401_Mieux-vaut-perdre-une-election-que-perdre-son-ame.jpg)
Presse française, Mardi 12 juin. Au menu de la presse française, la polémique sur la stratégie à adopter face au Front national pour le second tour des législatives, la fin de la gauche plurielle, et la pâleur des Bleus.
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Il est toujours beaucoup question ce matin, dans la presse française, des législatives et du Front national.
Le FN qui se retrouve ce matin au centre du jeu. Le parti de Marine Le Pen vient de recueillir 13,6 % des voix au premier tour, il s’est qualifié pour le second dans une soixantaine de circonscriptions, ce qui oblige la gauche et la droite à prendre position sur l’attitude à adopter vis-à-vis du FN. Le PS a dit qu’il fallait organiser un front républicain, mais l’UMP a expliqué hier qu’il ne fallait ni participer à ce front républicain ni faire d’alliance avec l’extrême-droite, et ce matin c’est LE débat qui agite la politique française en général et à l’UMP en particulier. A voir à la Une de Libération: «Le FN déchire la droite», ou comment la question du Front national est en train de tourner au psychodrame au sein de l’ex-majorité.
Mais pour Libération, ce qui arrive n’est finalement pas très étonnant, «après que l’ancien président de la République (Nicolas Sarkozy), a lui-même montré l’exemple, en embrassant pendant sa campagne la stratégie d’extrême-droitisation que lui suggérait son conseiller spécial Patrick Buisson».
D'après l’Humanité, la droite serait tout simplement en train de perdre son âme en refusant de s’engager davantage contre le FN. L’Huma qui rappelle ce mot de Michel Noir, une des figures de la droite -c’était 1987: «Mieux vaut perdre une élection que perdre son âme».
La droite se défend en accusant notamment la gauche d’être la principale responsable de la montée du FN depuis les années 80. Le Figaro explique que le refus de l’ex-majorité de s’allier avec qui que ce soit au second tour est d’abord et avant tout le refus de céder au «diktat» des socialistes. Pour le journal, l’UMP dit à la fois au «reniement» et non à la «compromission».
Du côté de l’Humanité, on s’inquiète aussi ce matin de la bipolarisation de ces législatives. Le journal ne digère pas la déroute du Front de Gauche et de son candidat Jean-Luc Mélenchon, et évoque ce matin à la fois la question de l’abstention, qui a atteint des niveaux record au premier tour, et le «décalage» jugé «avéré» entre les suffrages et les élus.
Pour les Echos, qui évoquent aussi ce matin les scores décevants des Verts, on assisterait tout simplement aujourd’hui à la fin de ce qu’on appelait du temps de Lionel Jospin, la «gauche plurielle», ce qui ne serait pas nécessairement une bonne chose pour le PS, d’après le journal.
Et puis l’autre parti qui a fait les frais du vote utile, c’est bien sûr François Bayrou, qui pourrait perdre le siège qu’il occupe depuis 25 ans à l’assemblée. Le patron du MoDem, qui a «oublié la nécessité des organisations politiques», d’après le prof de sciences politiques Julien Frétel, dans les colonnes de Libération.
Il est aussi beaucoup question du match des Bleus, hier, contre l’Angleterre, le premier match de l’équipe de France de l’euro 2012. 1 partout, pas de vainqueur, mais d’après le Parisien, «il y a de l’espoir» pour les Bleus et pour la suite. Moins convaincu, l’Equipe titre ce matin: «C’est déjà chaud !», tandis que 20 minutes évoque des «Bleus pâles» qui n’ont pas fait d’étincelles hier soir.
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