Le Conseil national syrien est inquiet du silence de la communauté internationale, et lui demande d'agir contre les tueries. Le plan de paix de l'ONU continue d'être bafoué, comme en témoigne le massacre perpétré vendredi à Houla.
AFP - Le Conseil national syrien (CNS) s'est inquiété de l'inaction de la communauté internationale après le massacre de vendredi à Houla (centre de la Syrie), l'exhortant à agir pour faire cesser les tueries, lors d'une rencontre dimanche avec le chef de la diplomatie turque, a-t-on indiqué de source turque.
AFP - Les troupes syriennes ont tiré dimanche sur des funérailles à Damas a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, au moment où plusieurs manifestations se déroulaient dans le pays pour dénoncer le massacre de Houla attribué par l'opposition au régime du président syrien.
Au total, treize personnes ont trouvé la mort à travers le pays dimanche.
"Houla, ne t'inquiète pas, par mon sang, par mon âme, nous nous sacrifierons pour toi", ont scandé les manifestants dans la province de Hama.
Lors de l'entretien qui a eu lieu à Istanbul, Burhan Ghalioun, chef démissionnaire du CNS qui regroupe une bonne partie de l'opposition syrienne, a expliqué à Ahmet Davutoglu que "près de 1.500 civils sont morts depuis l'entrée en vigueur du plan Annan", a indiqué un diplomate turc à l'AFP.
"Le CNS exhorte la communauté internationale et en particulier (le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie) Kofi Annan a agir immédiatement pour arrêter les tueries", selon cette source.
Le plan de paix de M. Annan, entré en vigueur le 12 avril, est violé quotidiennement.
Ce plan a été ébranlé par le massacre vendredi d'une centaine de personnes dont 32 enfants à Houla (centre), et la menace des rebelles de passer à l'offensive à défaut d'une action rapide de l'ONU.
"Nous sommes à un tournant", a encore dit M. Ghalioun à M. Davutoglu.
Le régime syrien a nié dimanche toute responsabilité dans cette tuerie, l'attribuant à des terroristes et annonçant l'ouverture d'une enquête.
Plus de 13.000 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans les violences depuis le début mi-mars 2011 de la révolte en Syrie contre le régime du président Bachar al-Assad, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
La Turquie a rompu avec son ancien allié syrien et soutient le CNS. Elle abrite également des déserteurs de l'Armée syrienne libre (ASL).