Au lendemain de la diffusion internationale d'une demande d'arrestation par Interpol, la Turquie a refusé d'extrader le vice-président irakien Tarek al-Hachémi, poursuivi pour meurtres dans son pays, et qui se trouve depuis le 9 avril à Istanbul.
AFP- La Turquie refuse d'extrader le vice-président irakien Tarek al-Hachémi, poursuivi pour meurtres dans son pays, a déclaré mercredi le vice-Premier ministre turc Bekir Bozdag.
"Nous n'extraderons pas quelqu'un que nous avons soutenu depuis le début", a-t-il dit à des journalistes, cité par l'agence de presse Anatolie, après qu'Interpol eut diffusé mardi une demande d'arrestation internationale en vue de son extradition de Turquie.
"Il se trouve en Turquie pour des raisons médicales", a dit M. Bozdag.
M. al-Hachémi, l'un des plus importants dirigeants sunnites d'Irak, se trouve depuis le 9 avril à Istanbul et dispose de la bienveillance du gouvernement islamo-conservateur turc, dirigé par Recep Tayyip Erdogan dans un pays majoritairement sunnite dont les rapports avec Bagdad se sont récemment dégradés.
Il est l'un des dirigeants du bloc laïque Iraqiya, en conflit depuis des mois avec le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, accusé d'autoritarisme.
Il estime être l'objet dans ce contexte d'une chasse aux sorcières à visées politiques.
Le vice-président irakien et certains membres de sa garde rapprochée sont poursuivis pour le meurtre de six juges et de plusieurs hauts responsables. Le procès doit commencer jeudi à Bagdad.