Presse française, Mercredi 18 avril. Au menu de la presse française ce matin, la bataille pour la troisième place à la présidentielle, entre François Bayrou, Marine Le Pen, et Jean-Luc Mélenchon.
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On commence cette revue de presse française avec le Figaro, qui revient ce matin sur le suspense entretenu par François Bayrou sur son attitude entre les deux tours.
Le candidat du MoDem ne sera sans doute pas le troisième homme de cette présidentielle - en tout cas les sondages, pour le moment, ne le créditent que de 10 % environ des intentions de vote. Il n’empêche: François Bayrou reste toujours très courtisé, d’après le Figaro, par la droite, en faveur de laquelle l’ex-candidat centriste et ex-ministre Hervé Morin l’appelle à voter, et par la gauche, qui compte bien lui rappeler ses violentes prises de position contre Nicolas Sarkozy, qu’il a qualifié par le passé d’ «enfant barbare».
«Bayrou, recours toujours», écrivent pour leur part les Echos, en qui expliquant que le centriste continue de rêver à un «gouvernement de salut public, plus gestionnaire que partisan, finira par s’imposer tôt ou tard en France, comme en Italie», «un rêve ou une chimère qui va lui permettre une nouvelle fois d’éviter de choisir entre les deux tours, comme en 2007». François Bayrou qui parierait, aussi, sur l’explosion de l’UMP en cas de défaite de Nicolas Sarkozy, éclatement qui donnerait lieu à une recomposition de la droite et du centre, et pourrait le faire apparaître comme l’homme de l’alternance.
Mais le troisième homme de cette présidentielle pourrait être plutôt une femme, il s’agit, bien sûr, rappellent les Echos, de Marine Le Pen, qui «bataille pour la troisième place», et tente elle aussi de convaincre les indécis et les abstentionnistes, en martelant ce qu’elle présente comme un programme «antisystème»: la sortie de l’euro, l’arrêt de l’immigration, et la mise en place de la «préférence nationale», rebaptisée «priorité nationale».
La troisième place qui pourrait être ravie à François Bayrou et Marine Le Pen par Jean-Luc Mélenchon. Une percée que les Echos expliquent non seulement par «sa capacité à vociférer, à dénigrer, voire à insulter ceux qui nous gouvernent», mais aussi, et surtout, grâce à «la force de son intuition», qui a été «d’aller réveiller la nostalgie de la gauche héroïque et révolutionnaire».
Jean-Luc Mélenchon qui a fait de Marine Le Pen la première cible de ses attaques - et c’est à voir du côté de l’Humanité, qui titre ce matin: «Mettons le Pen hors jeu», en saluant la stratégie du Front de gauche qui a consisté à «dénoncer l’imposture de la famille Le Pen, de meeting en meeting, en prenant un à un ses arguments pour mieux les démonter».
A voir également ce matin, ces règlements de compte dont fait état le Figaro entre plusieurs membres de la majorité et certains anciens ralliés de l’UMP, qui appellent aujourd’hui à voter François Hollande. Il y a eu l’ancien haut commissaire aux Solidarités Martin Hirsch, et il y a désormais l’ex-secrétaire d’Etat Fadela Amara.
Du côté de Libération, il est question ce matin de l’embargo imposé sur la divulgation des sondages, qui commencera samedi prochain à minuit. Libération parle d’une obligation «archaïque», mise à mal désormais par les réseaux sociaux, twitter et autres facebook, mais aussi par la volonté affichée par les chaînes étrangères, la belge RTBF en tête, de ne pas respecter cet embargo.
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