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À cent jours de la cérémonie d'ouverture, des manifestations pour les Jeux olympiques doivent se tenir à partir de mercredi à Londres. La commission de coordination des Jeux a estimé la capitale britannique "prête à accueillir le monde".

REUTERS - Le compte à rebours commence mercredi pour les Jeux olympiques de Londres avec des manifestations mercredi matin aux Kew Gardens, les jardins botaniques royaux dans l'ouest de la capitale britannique, à 100 jours de la cérémonie d'ouverture le 27 juillet.

Un chêne sera planté pour rappeler le rôle joué par la Grande-Bretagne dans la naissance du mouvement olympique moderne et un parterre de 25.000 fleurs représentants les cinq anneaux sera dévoilé.

Dans l'après-midi, une représentation réunissant des comédiens de théâtre du West End, l'équivalent de Broadway à New York, et des athlètes britanniques sera donnée à Trafalgar Square.

Le lendemain, jeudi, la flamme olympique s'élancera de Land's End à l'extrême pointe des Cornouailles pour 70 jours de relais.

Les inquiétudes sur la capacité de Londres à organiser un tel événement mondial se sont dissipées depuis longtemps et le mois dernier le comité d'organisation a reçu un vibrant hommage du président de la commission de coordination des JO, Denis Oswald. "Londres est prête à accueillir le monde", a-t-il proclamé.

"On se rend compte que Londres est gagnée par la fièvre des Jeux", a-t-il noté. "Nous ne doutons pas que cet été ne sera à aucun autre pareil en Grande-Bretagne".

Faire de cet événement un moment inoubliable, avec la venue de milliers d'athlètes et de visiteurs, est la tâche qui incombe à l'ancien athlète Sebastian Coe, président du comité d'organisation.

Mais si la partition paraît complète, des fausses notes ne sont pas exclues dans ce genre de manifestation sportive. Pour preuve, l'annuelle confrontation d'aviron entre Oxford et Cambridge a été interrompue à mi-parcours, début avril, par la présence d'un nageur dans les eaux de la Tamise.

Les manifestants en faveur d'un Tibet libre avaient bruyamment manifesté le long du parcours de la flamme olympique avant l'ouverture des JO de Pékin en 2008.

Bien plus que 16 jours de sport

Dans un entretien accordé à Reuters à l'occasion des célébrations à 100 jours de l'ouverture, Sebastian Coe a insisté sur la nécessité d'un équilibre entre la sécurité des athlètes et des mesures de contrôle qui ne soient pas trop contraignantes pour les spectateurs.

"Les athlètes accomplissent quelque chose au plus haut niveau, ils ont consacré plus de la moitié de leur jeunesse pour être présents", rappelle Coe.

"Il nous incombe la responsabilité de leur assurer un environnement sûr dans lequel ils puissent concourir mais on ne veut pas que les gens qui vont venir à Londres est l'impression d'une ville en état de siège".

"Nous allons trouver le bon équilibre, je ne suis pas le moins du monde désinvolte, ni particulièrement optimiste concernant la nature de ce que nous devons faire, mais nous allons le faire bien".

La question des transports en commun demeure un problème dans la capitale britannique, mais Coe ne veut retenir que le bon côté des choses.

"Les choses seront différentes pendant les Jeux. C'est la première fois depuis 64 ans que les Jeux viennent ici et personne dans cette pièce ou dehors ne risquent de les voir à nouveau de son vivant. Cela sera une fête".

Interrogé sur la question du coût représenté par l'organisation d'une telle manifestation en période de récession économique, Coe rappelle que l'argument serait recevable si les JO étaient seulement une compétition sportive.

"Mais ce n'est pas le cas. Dans ce processus, nous avons réhabilité une grande partie de l'est de Londres, nous avons transformé la vie de nombreux jeunes vivant dans l'est de Londres".

"Sur un plan plus large, nous avons l'opportunité de présenter ce pays à quatre milliards de téléspectateurs et pas seulement d'une manière sportive mais également d'un point de vue culturel. Nous avons l'opportunité de recevoir 200 pays".

"Cela représente nettement plus que 16 jours de sport".