
Le général norvégien Robert Mood se rendra à nouveau à Damas vendredi pour préparer la venue d'une mission d'observateurs internationaux chargés de veiller au respect du cessez-le-feu en Syrie.
AFP - Le général norvégien Robert Mood, à la tête d'une mission technique de l'ONU en vue de l'envoi d'une mission d'observateurs internationaux chargés de surveiller le cessez-le-feu en Syrie, sera sur place vendredi pour préparer l'arrivée de ces observateurs, a annoncé Ban Ki-moon.
Le secrétaire général des Nations unies a indiqué, lors d'une conférence de presse à
Genève, espérer l'envoi de ces observateurs "le plus rapidement possible", appelant le Conseil de sécurité de l'ONU à être uni et à donner son feu vert à la mission.
"Dès que le Conseil de sécurité aura donné un mandat nous pourrons envoyer très rapidement la mission", a-t-il dit, se félicitant par ailleurs de l'appui qu'il avait reçu en ce sens mercredi de Moscou.
A ce propos, il a précisé que "les opérations de maintien de la paix ont déjà procédé aux préparations nécessaires" et que "le général Mood a dirigé une mission technique la semaine dernière" en Syrie.
De passage à Genève où il doit rencontrer les chefs d'agences des Nations unies, le chef de l'ONU s'est également entretenu vendredi matin avec l'émissaire conjoint de l'ONU et la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan, de retour de Téhéran.
"Quand j'ai parlé avec Kofi Annan il m'a dit qu'il allait envoyer à nouveau Mood et son équipe dès demain (vendredi, ndlr) pour préparer cette mission d'observateurs", a déclaré Ban Ki-moon.
Le plan de sortie de crise défendu par M. Annan prévoyait un arrêt total des combats en Syrie à partir de jeudi à 06H00 locales (03H00 GMT).
Trois civils tués et des dizaines d'arrestations ont cependant été enregistrés depuis ce matin, selon le Conseil National Syrien (CNS). Par ailleurs, un officier de l'armée a été tué et 24 autres personnes ont été blessées à Alep, dans le nord de la Syrie, dans une attaque menée par un "groupe terroriste armé", a rapporté la télévision publique syrienne.
Pour sa part, Ban Ki-moon a estimé que jeudi "après-midi la situation semble être plus calme".
"Le monde observe cependant la situation d'un regard sceptique car de nombreuses promesses annoncées par le gouvernement syrien n'ont pas été tenus", a-t-il dit, appelant Damas à "prouver que ses actes correspondent à ces paroles".
Appelant les deux parties à mettre fin aux violences et à respecter le plan Annan, le chef de l'ONU a jugé qu'"il est temps de changer de cap de manière radicale".
Il a par ailleurs souhaité ne pas faire de commentaire quand à un éventuel "plan B", refusant "l'option militaire" et soulignant l'importance d'engager un dialogue politique.
Ban Ki-moon a par ailleurs indiqué qu'"il faudrait qu'il y ait un processus séparé de recherches des responsabilités, maintenant ou plus tard".
Depuis mars 2011, le régime du président Bachar al-Assad, réprime dans le sang une révolte populaire sans précédent. Les violences ont fait plus de 10.000 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), et poussé des dizaines de milliers de Syriens à fuir, en particulier vers les pays voisins.