
Un navire méthanier au terminal de Montoir-de-Bretagne le 10 mars 2022 © LOIC VENANCE / AFP
Les pays membres de l'Union européenne (UE) ont approuvé, lundi 20 octobre, un arrêt progressif des importations de pétrole et de gaz en provenance de Russie d'ici le 1er janvier 2028, lors d'une réunion des ministres européens de l'Énergie à Luxembourg.
En cessant ses achats de gaz naturel russe, l'UE entend assécher une source de financement majeure de la guerre menée par le Kremlin en Ukraine.
Cette mesure, qui doit maintenant être négociée avec le Parlement européen, avait été proposée au printemps par la Commission européenne. Le Danemark, qui exerce la présidence tournante de l'UE jusqu'à la fin de l'année, espère parvenir à une adoption définitive avant le Nouvel An.
La Slovaquie et la Hongrie, pays enclavés et très dépendants des hydrocarbures russes, étaient opposés à cette interdiction mais ont été mis en minorité. L'UE essaye de se sevrer des hydrocarbures russes depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie début 2022.
Le Parlement européen voudrait aller encore plus loin
Mais si elle a cessé presque totalement ses importations de pétrole russe, elle conserve une forte dépendance envers Moscou pour son approvisionnement en gaz naturel: la Russie représentait encore 19% des importations totales de gaz de l'Union européenne en 2024, contre 45% en 2021.
Afin d'accélérer le mouvement, la Commission européenne a donc proposé au printemps aux États membres un arrêt total des importations de gaz russe fin 2027.
En septembre, elle a en outre proposé d'avancer cette date-butoir à fin 2026, c'est à dire dans un peu plus d'un an, en ce qui concerne les importations de gaz naturel liquéfié (GNL).
Cette mesure supplémentaire, proposée dans le cadre d'un 19e "paquet" de nouvelles sanctions contre la Russie, n'était cependant pas au menu de la réunion ministérielle de lundi.
De son côté, le Parlement européen voudrait aller encore plus loin : ses commissions de l'Industrie et du Commerce ont approuvé jeudi un texte visant à interdire toutes les importations de gaz russe, que ce soit par gazoduc ou sous forme de GNL, et ce dès le 1er janvier 2026, hormis quelques exceptions limitées.
Avec AFP