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Des législatives anticipées seront organisées le 6 mai prochain

Des élections législatives anticipées seront organisées le 6 mai prochain en Grèce, a annoncé le Premier ministre grec, Lucas Papadémos, dans un message télévisé.

AFP- Les élections législatives anticipées du 6 mai vont définir "l'avenir du pays pour les prochaines décennies", a indiqué mercredi soir le Premier ministre grec Lucas Papademos dans un message télévisé adressé à la nation.

"Les choix qu'on va faire ne vont pas seulement définir quel gouvernement nous aurons au lendemain des élections. Ils vont définir l'avenir du pays pour les prochaines décennies", a dit M. Papademos.

"Je suis sûr que la société va investir dans la création et non pas dans la déconstruction. Cela signifie qu'il faut choisir la voie qui assure notre position dans l'Union européenne et la zone euro, la voie de l'assainissement de l'économie du pays et des réformes structurelles", a ajouté le Premier ministre.

Nommé à la tête du gouvernement le 11 novembre 2011, il y a cinq mois exactement, après la démission du socialiste Georges Papandréou, Lucas Papademos, ancien vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) et ancien gouverneur de la Banque de Grèce, a su achever l'opération délicate du PSI, en vue de l'obtention à la mi-mars d'un deuxième prêt international indispensable pour éviter la faillite.

Plongée dans la crise de la dette depuis deux ans, la Grèce est soumise dans un programme d'austérité draconien en échange des prêts de la zone euro et du FMI pour lui éviter la faillite.

"Il faut profiter des sacrifices qu'on a faits les dernières années et ne pas détruire l'année prochaine ce qu'on avait réussi l'année dernière", a dit M. Papademos.

A l'origine d'importantes manifestations souvent violentes, la rigueur et la récession ont bouleversé le paysage politique et social du pays et divisé les forces politiques entre celles qui soutiennent le programme d'austérité et celles qui s'y opposent.

Les deux grands partis, la Nouvelle-Démocratie (droite) et les socialistes (Pasok) qui participent depuis novembre au gouvernement de coalition de M. Papademos, ont perdu, selon les derniers sondages, près de 35% de leurs forces, 25% le Pasok et 10% la Nouvelle-Démocratie, qui part favori pour ses élections anticipées après la large victoire des socialistes aux précédentes élections de 2009.