
L'aviation soudanaise a de nouveau bombardé ce mardi une zone pétrolière au Soudan du Sud sans endommager toutefois les infrastructures ni faire de victimes. Lundi déjà des combats au sol ont eu lieu entre les forces de Khartoum et de Juba.
AFP - Des avions soudanais ont bombardé mardi, pour le deuxième jour consécutif, l'Etat frontalier d'Unité, une zone pétrolifère au Soudan du Sud, au lendemain de combats au sol dans la zone entre les armées de Khartoum et Juba, a annoncé à l'AFP un ministre de l'Etat d'Unité.
"Ce (mardi) matin, nous avons entendu le retour de (bombardiers) Antonov, ils ont lâché deux bombes", a déclaré Gideon Gatpan, ministre de l'Information de l'Etat d'Unité.
"Nous pensons que ces frappes aériennes visaient des champs pétroliers", a-t-il ajouté. Il a précisé penser que les bombes, tombées à environ 35 km de Bentiu, la capitale de l'Etat, n'avaient pas fait de victimes ou infligé de dégâts aux infrastructures pétrolières.
Le président du Soudan du Sud Salva Kiir avait accusé lundi le Soudan d'avoir attaqué son pays, en bombardant des positions et en menant des attaques au sol dans l'Etat d'Unité.
Il avait affirmé que les forces sud-soudanaises avaient contre-attaqué et traversé la frontière pour s'emparer de l'important champ pétrolifère d'Heglig, situé en territoire soudanais, mais revendiqué par les deux pays.
A Khartoum, le porte-parole de l'armée soudanaise, Sawarmi Khaled Saad, avait tenté de minimiser ces violences en évoquant des "affrontements limités" entre les deux armées le long de la frontière commune.
Dans la soirée, le président soudanais Omar el-Béchir a néanmoins "suspendu" sa visite au Soudan du Sud, prévue début avril pour faire baisser les tensions entre les deux pays, selon la radio officielle soudanaise.