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Le tueur a contacté FRANCE 24 : "Ce n’est que le début", a-t-il affirmé

Mercredi 21 mars, à 1 heure de matin, une rédactrice en chef de FRANCE 24 a eu une conversation téléphonique avec un homme revendiquant les meurtres de Montauban et Toulouse. Le procureur de Paris a confirmé qu'il s'agissait bien du tueur présumé.

C'est à 1 heure du matin, mercredi 21 mars, qu'Ebba Kalondo, rédactrice en chef à FRANCE 24, a reçu un appel téléphonique d’un homme se présentant comme l’auteur des tueries de Montauban et de Toulouse.

Au cours d'une conférence de presse à Toulouse, mercredi après-midi, le procureur de la République, François Molins, a confirmé que l'homme encerclé dans un immeuble de Toulouse "revendiquait un appel fait à FRANCE 24 depuis une cabine téléphonique, appel qui s'est produit à 1h du matin". Au cours de la "conversation téléphonique qui a duré 10 minutes avec une journaliste, il a effectivement revendiqué la paternité des actes qu'il avait commis".

Ebba Kalondo raconte que la personne qu'elle a eu eu ligne "était calme, s’exprimait dans un très bon français et ponctuait ses propos d’expressions en arabe". L’homme a livré de nombreuses informations "connues de lui seul et de la police", évoquant le nombre de balles tirées, les modèles d’armes utilisés et des éléments laissés sur place.

Se disant affilié à Al-Qaïda en France, il a affirmé que "ce n’est que le début", évoquant des attentats "très prochainement" à Paris, Lyon et Marseille.

"Soit j'irai en prison (...), soit je regarderai la mort avec le sourire"

"Il a expliqué qu’il était contre la loi sur le voile [en vigueur en France depuis avril 2011] et qu’il luttait contre les opérations françaises en Afghanistan", poursuit Ebba Kalondo. ‘’Les juifs ont tué nos frères et nos sœurs en Palestine’’, a-t-il notamment clamé pour justifier ses forfaits, avant d’ajouter qu’il avait filmé tous les assassinats et que les vidéos seraient mises en ligne.

Interrogé sur ce qui pourrait faire cesser les meurtres, il a déclaré : "Soit je vais en prison et je pourrai ainsi parler, soit je regarderai la mort avec le sourire."