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La fin du rêve américain ?

Aux États-Unis, être propriétaire de sa maison fait partie du rêve américain. Mais ce rêve se transforme parfois en cauchemar. Chaque mois, des dizaines de milliers de personnes surendettées perdent leur maison au profit des banques.

Quelque 14 millions d'Américains au chômage, 6,5 millions de maisons saisies, 40 millions de bénéficiaires de coupons alimentaires... Les chiffres de la crise américaine sont impressionnants. Nous avons voulu rencontrer les personnes qui sont derrière ces statistiques.

Nous avons découvert des familles qui se battent depuis des mois - voire des années - pour ne pas faire défaut à leur crédit immobilier. Finies les sorties et les restaurants, bien sûr, mais finies aussi les dépenses consacrées aux études, sinon  aux soins, même en cas de maladie grave...

Dans la famille de Cédric et de Sabrina, les parents mettent la pression sur leur dernière fille, adolescente : à 14 ans, elle doit courir plusieurs km chaque jour, car entrer à l'université avec une bourse sportive est la seule manière pour elle d'étudier. En effet, ses parents n'ont plus les moyens de l'aider au plan financier.

Les États-Unis ou la culture de l'emprunt

"Les Américains vivent au-dessus de leurs moyens, ça devait bien finir par leur arriver" : cette remarque critique est souvent entendue en Europe, où notre culture de l'épargne est bien plus forte. Bien sûr, cette critique a du vrai. Beaucoup de familles américaines ont contracté des dettes pour des propriétés bien trop chères, vu leurs moyens. Aujourd'hui, ils en paient le prix fort et sont menacés de perdre tout l'argent qu'ils ont déjà remboursé aux institutions bancaires. Certains risquent même de se retrouver à la rue.

En les suivant dans leurs négociations, nous aussi avons été émus et heureux lorsque l'un d'entre eux parvenait à conclure un accord avec un établissement bancaire. 

Sauver leur maison, c'est garder une adresse, des conditions de vie normales pour les enfants, une chance de trouver un emploi... Dans un pays qui ne possède presque aucun filet de sécurité sociale, sauver son logement signifie beaucoup plus de choses que la simple possession d'un titre de propriété.