Pour faire face au chômage, le gouvernement conservateur espagnol a adopté une réforme du travail déjà amorcée par l'équipe Zapatero. Le texte prévoit la réduction des indemnités de licenciement de 45 à 33 jours de salaire par année travaillée.
AFP - Le gouvernement espagnol a approuvé vendredi une réforme du travail prévoyant la réduction des indemnités maximales de licenciement, de 45 jours à 33 jours de salaire par année travaillée, a annoncé la ministre de l'Emploi Fatima Banez.
"L'objectif du gouvernement est de lutter contre le chômage et d'arrêter l'hémorragie du chômage", a affirmé la ministre à l'issue du Conseil des ministres, alors que le pays souffre d'un taux record parmi les pays industrialisés (22,85%).
Le gouvernement conservateur, qui a pris ses fonctions fin décembre, a adopté un décret-loi pour faire passer cette réforme, ce qui veut dire qu'elle sera en vigueur dès sa publication. Le texte sera toutefois débattu en Parlement avant.
Le précédent gouvernement socialiste avait adopté, en juillet 2010, une première réforme du travail, introduisant déjà une réduction des indemnités de licenciement, qui passaient à 33 jours de salaire par année travaillée, voire 20 en cas de licenciement économique.
Mais ce nouveau type de contrat avait été peu utilisé et le contrat traditionnel, incluant 45 jours d'indemnité, restait la norme. Il est cette fois supprimé dans la nouvelle réforme.
"Nous respecterons les droits acquis avant la réforme par les travailleurs", a cependant précisé la porte-parole du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria.
L'objectif de la réforme est "que soient embauchés de nouveaux travailleurs dans notre pays, avec une attention spéciale envers les jeunes et les chômeurs de longue durée", a-t-elle indiqué, alors que 48,6% des moins de 25 ans sont sans emploi.