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À l'occasion d'un conseil des ministres bilatéral à Paris, la chancelière allemande devrait apporter son soutien au chef de l’État français, à moins de 80 jours du 1er tour de la présidentielle. Nicolas Sarkozy n'est, lui, toujours pas candidat...

AFP - Angela Merkel arrivera lundi à Paris pour présider avec Nicolas Sarkozy le 14e conseil des ministres franco-allemand, alors que la campagne pour la présidentielle en France bat son plein.

La chancelière allemande devrait d'ailleurs apporter un soutien politique au président français, qui s'apprête à entrer dans la course à l'Elysée, probablement lors d'un entretien qu'ils accorderont ensembe aux chaînes de télévision française France 2 et allemande ZDF.

Ce conseil des ministres franco-allemand débutera à 11H30 par un entretien entre M. Sarkozy et Mme Merkel, en présence du Premier ministre François Fillon, pendant que les ministres des deux pays s'entretiendront entre eux. Neuf ministres français et huit allemands sont annoncés pour ce conseil.

Les travaux de ce conseil de ministres seront largement consacrés à la crise financière de la zone euro et à ses conséquences économiques, plus particulièrement la situation grecque.

Les discussions porteront également sur la convergence fiscale et la taxe sur les transactions financières. Paris et Berlin militent en effet pour l'instauration dans l'Union européenne (UE) d'une telle taxe. M. Sarkozy a confirmé que la France appliquerait seule, dès "le mois d'août de cette année", une telle taxe d'un montant de 0,1%, alors que Mme Merkel, plus mesurée, souhaite son instauration dans toute l'UE.

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel tiendront une conférence de presse lundi à 12H45, entre leur entretien et le déjeuner les réunissant avec leurs ministres. Après cette réunion, le président et la chancelière devraient enregistrer l'entretien télévisé croisé qui sera diffusé en soirée dans les journaux télévisés des deux chaînes.

A moins de 80 jours du premier tour, cette rencontre Merkel-Sarkozy prendra forcément un tour très politique. D'autant que la question du "modèle allemand" est omniprésente dans le débat politique en France. Et que la chancelière semble désireuse d'apporter son soutien à M. Sarkozy. Hermann Gröhe, secrétaire général de la CDU, le parti de la chancelière, avait annoncé récemment que Mme Merkel allait "soutenir Nicolas Sarkozy lors de rendez-vous de campagne au printemps".

Certes, le président n'a pas encore annoncé sa candidature à un second mandat mais ne fait plus mystère de sa volonté d'entrer dans la course à l'Elysée.