Au Stade Vélodrome, l'"Olympico" entre Marseille et Lyon (2-2) n'a pas départagé les deux prétendants à la Ligue des Champions. Le PSG et Montpellier, vainqueurs samedi, sont les grands bénéficiaires de la 22e journée de Ligue 1.
AFP - Comme la saison dernière, Lyon est venu prendre un point au Vélodrome (2-2) face à des Marseillais qui ont rapidement mené de deux buts mais ont permis aux visiteurs de revenir sur deux cadeaux de leur défense, dimanche, lors de la dernière rencontre de la 22e journée de L1.
Au terme d'une journée tronquée, avec trois rencontres reportées en raison de la vague de froid, Lyon revient à la hauteur de Lille, 3e, avec 39 points, mais les Lillois comptent un match en moins. Les Marseillais restent eux à la 5e place.
Dans un Vélodrome glacial (-2 au coup de sifflet final) mais où la pelouse protégée depuis vendredi par une bâche n'avait pas gelé, Didier Deschamps avait titularisé au milieu Charles Kaboré, rentré mardi de la Coupe d'Afrique des Nations, laissant l'animation offensive à Morgan Amalfitano et Benoît Cheyrou, en l'absence de Mathieu Valbuena, suspendu.
Si Kaboré, remplaçant mercredi contre Nice, se montrait à la hauteur, il n'en était pas de même de Souleymane Diawara, autre "caniste" rentré lui aussi mercredi et titularisé au côté de Nicolas Nkoulou. Les hésitations du Sénégalais allaient en effet coûter cher à l'OM.
Tout commençait pourtant bien pour les joueurs de Deschamps, 5e au classement avant ce match, qui en cas de succès auraient dépassé Lyon, 4e avec un petit point d'avance.
Après deux parades de Mandanda devant Gomis (8) puis sur un centre de Bastos (10), ils ouvraient la marque par Cheyrou, assez heureux de récupérer une balle mal contrôlée par Brandao, lequel était en position de hors jeu (1-0, 16).
L'OM doublait la marque sur une action d'une grande pureté: Amalfitano centrait dans le dos de la défense et Brandao reprenait d'une volée du droit, laissant Lloris sans réaction (2-0, 34). Le Brésilien, de retour de prêt durant le mercato, inscrivait là son 3e but en quatre matches.
On aurait alors pu penser les Lyonnais assommés, mais loin de baisser les bras ils revenaient de suite dans la partie, grâce à Gomis seul devant le but, à la récupération d'un corner. (2-1, 36).
Et alors que la pause approchait, la défense marseillaise, peu inspirée, allait complètement relancer les Lyonnais: Cissokho débordait côté gauche et adressait un centre-tir apparemment anodin, contré par Azpilicueta puis dévié dans son but par Diawara. Mandanda, surpris, ne pouvait que constater les dégâts (2-2, 45).
Entre les deux seules équipes françaises encore engagées sur tous les tableaux et qui disputeront les 8e de finale de la Ligue des champions, le jeu restait plaisant en seconde période malgré un mercure en chute libre.
L'OM poussait et Kaboré, décidément très en jambes, adressait un tir qui obligeait Lloris à se détendre (60), puis Rémy enlevait trop son tir (69), avant que Deschamps ne lance Fanni en lieu et place de Diawara, qui devra vite oublier sa prestation.
Piètre voyageur, Lyon qui restait sur deux défaites à l'extérieur et s'était incliné chez tous les candidats au podium (0-2 à Paris, 1-3 à Lille et 0-1 à Montpellier) réalise donc une bonne opération en faisant jeu égal chez un adversaire direct.
L'OM de son côté poursuit sa série, avec un 13e match sans défaite mais subit un petit coup d'arrêt alors qu'il s'était imposé lors de ses quatre derniers matchs de Ligue 1. Et sans une parade de Mandanda à l'ultime minute, c'est même ma défaite que l'OM aurait pu connaître.