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Peu après avoir présenté son programme détaillé pour équilibrer les finances de la France et "réarmer" le pays au plan industriel, François Bayrou a signé, avec trois autres candidats, le "contrat social" de la Fondation Abbé Pierre.

Quatre candidats signent le "contrat social" de la Fondation Abbé Pierre

François Hollande, François Bayrou, Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly ont signé mercredi le "contrat social pour une nouvelle politique du logement" de la Fondation Abbé-Pierre, qui présentait son rapport annuel sur le mal-logement.

Egalement présent, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, n'a pas été invité à signer ce contrat présenté porte de Versailles devant quelque 2.500 personnes. Motif: Nicolas Sarkozy n'est pas encore officiellement candidat.

"Ce que je signe, je le ferai", a déclaré lors de son intervention le candidat PS François Hollande, en paraphant cet engagement qui prévoit de produire environ 500.000 logements par an, dont 150.000 sociaux, "réguler et maîtriser les prix", et qui réclame une "politique préventive des expulsions".

Le président et candidat du MoDem, François Bayrou, a apporté une touche personnelle en suggérant une "mutuelle d'initiative publique" pour garantir les risques locatifs. Mais il a exprimé des réserves sur la question de l'encadrement des loyers.

AFP - Le président du MoDem François Bayrou, candidat à la présidentielle, a détaillé mercredi ses propositions pour "remettre en ordre les finances de la France" et "réarmer la production française", deux des trois priorités, avec l'Education, de son programme pour la France.

"J'ai été frappé par le manque de cohérence dans l'intervention de Nicolas Sarkozy. Il annonce qu'il n'augmentera pas les impôts et annonce la TVA sociale et deux impôts", a expliqué François Bayrou lors d'une conférence de presse. Il a également dénoncé "le manque de logique et de crédibilité de François Hollande".

"La courses aux dépenses nouvelle est une course vers l'abîme", a lancé le leader centriste, en dénonçant la surestimation des chiffres de la croissance par ses deux rivaux. "Nous, nous avons pris en considération les estimations des organismes internationaux (0,2% en 2012, 1% en 2013 et 1,5 en 2014)".

"Le premier devoir de l'Etat, c'est de bien gérer, de mettre la France en état de sortir du surendettement assez vite pour que ce soit crédible et mettre cette remise en ordre sans tout casser, en sachant que cela sera supportable, sans porter atteinte ni à la santé économique du pays ni à la justice sociale", a-t-il expliqué, disant vouloir fonder son action sur "la vérité".

Pour redresser les finances publiques, François Bayrou propose 50 milliards d'économies et 50 milliards de recettes avec pour objectif de sortir du surendettement du pays en trois ans, d'ici à la fin 2015.

Dans ce cadre, le candidat centriste veut que la France ne dépense pas un euro de plus dans la sphère publique pendant deux ans.

Concernant les recettes, il suggère un coup de rabot de 20 milliards sur les niches fiscales, une augmentation de la TVA d'un point à partir de 2012 et, si la croissance n'est pas au rendez-vous, une seconde d'un point en 2014. Il entend également créer deux tranches d'impôt supplémentaires sur le revenu à 45% et 50% (pour les revenus supérieurs à 250.000 euros).

Sur le produire en France, son cheval de bataille, François Bayrou a estimé nécessaire d'établir une stratégie nationale à travers un "commissariat aux stratégies" rattaché au président de la République.

Pour le leader centriste, la création de banques de soutien à l'investissement des PME, également proposée par d'autres candidats, devra être décentralisée et associée aux collectivités territoriales.

Favorable à la co-gestion au sein des entreprises, François Bayrou propose de faire entrer les représentants des salariés dans les CA des entreprises de plus de 500 salariés avec voix délibératives.

Prenant ses distances avec Nicolas Sarkozy sur les accords d'entreprises sur la productivité, François Bayrou a souhaité que ces accords soient validés par un cahier des charges au niveau des branches, pour éviter des abus dans les petites structures.