Samedi, la secte Boko Haram a revendiqué la vague d’attentats qui a ensanglanté la ville de Kano, dans le nord du pays. Au moins sept personnes ont été tuées la veille, dans l’attaque de plusieurs sites des services de sécurité nigérians.
REUTERS - La secte islamiste Boko Haram a revendiqué samedi les attentats qui ont fait sept morts, la veille à Kano, dans le nord du Nigeria.
Un couvre feu nocturne a été décrété dans la deuxième ville du pays, qui compte dix millions d’habitants. Comme d’autres localités du Nord, Kano avait déjà été le théâtre de plusieurs attentats et de fusillades imputés à la secte, dont les actes de guérilla sont de plus en plus complexes.
Un porte-parole du mouvement a contacté la presse à Maiduguri, son fief, pour revendiquer les attentats de vendredi. Une lettre rédigée en haoussa qui semble signée de la secte a en outre été découverte sur les lieux. Selon son auteur, les attentats de Kano ont été commis en représailles à l’arrestation et à la mort de plusieurs membres de la secte.
« Pour le moment, sept victimes ont été confirmées sur les différents sites visés par les attentats », indique par ailleurs un porte-parole des forces de l’ordre dans un communiqué.
La police, ajoute-t-il, « fait le maximum pour reprendre le contrôle de la situation » et sollicite l’aide des Nigérians pour identifier et localiser les responsables.
Huit sites, dont trois commissariats, le QG de la police, celui des services de renseignement et des locaux des services de l’immigration, ont été visés.
La secte Boko Haram a également revendiqué l’attentat qui a fait 37 morts et 57 blessés le 25 décembre dans l’église catholique Sainte-Thérèse de Madala, à une quarantaine de kilomètres d’Abuja, la capitale.
Arrêté mardi, le principal suspect s’est évadé moins de 24 heures plus tard et la police a promis 50 millions de nairas (309.000 dollars) pour son arrestation.